Sahara Occidental : Le double langage des dirigeants andalous
Le gouvernement autonome d’Andalousie est-il en train de se prêter au double langage dans le conflit territorial qui oppose le Maroc et le Front Polisario autour du Sahara Occidental ?
C’est la question que se posent plusieurs observateurs et spécialistes du Maghreb, au lendemain de l’annonce par le vice-président du gouvernement autonome d’Andalousie, Diego Valderas, (Gauche Unie-IU), de son intention de se rendre en janvier prochain en visite, dans les camps de Tindouf, dans le sud de l’Algérie.
La démarche de Valderas intervient moins de deux semaines après la visite officielle de deux jours que la présidente du même gouvernement andalous, la socialiste Susana Diaz, avait effectuée du 11 au 12 septembre au Maroc.
Durant son séjour dans le royaume chérifien, Diaz a été entourée de tous les égards, puisqu’elle a eu droit à une audience royale à Tétouan avant d’être reçue à Rabat par le chef du gouvernement marocain et son ministre des affaires étrangères.
Et voilà que son adjoint veut jouer au trublion pour gâcher la fête, sachant que la flotte de pêche andalouse vient juste de reprendre ses activités dans les eaux maritimes marocaines, après un arrêt forcé de près de trois années.
Pour enfoncer davantage le couteau dans la plaie, Valderas qui assistait en compagne du représentant du Polisario en Andalousie, à la présentation d’une exposition photographique sur la vie quotidienne dans les camps de Tindouf « Exiliados en la arena » (exilés dans le sable), a expliqué que son voyage à Tindouf « fait partie d’une campagne de solidarité avec le peuple sahraoui », à laquelle contribueront des municipalités et des associations andalouses.
Drôle de langage que tient Valderas, qui de surcroit fait fonction de conseiller de l’Administration locale et des Relations Institutionnelles au gouvernement andalou, au moment ou son chef hiérarchique tenait un tout autre langage avec les hauts commis de l’Etat marocain.
Un comportement qui ne prête point à l’étonnement, lorsqu’on sait que Vladeras est membre du parti andalous de la Gauche unie comprend déjà l’ex-eurodéputé Willy Meyer, le parlementaire Cayo Lara et de nombreuses autres personnalités très hostiles au Maroc et à son intégrité territoriale.