Sahara Occidental : Le parti-pris de l’Algérie mis à nu à Genève
Le régime algérien a été de nouveau, épinglé devant le Conseil des droits de l’Homme (CDH) à Genève, pour sa « flagrante implication » et son « attitude tendancieuse » dans le dossier du conflit du Sahara Occidental opposant le Maroc au front Polisario.
Dans une intervention mercredi devant le CDH, le chargé d’affaires du Royaume à Genève, Hassan Boukili a mis à nu les véritables raisons géopolitiques qui motivent l’Algérie dans sa démarche dans le processus de règlement de ce conflit.
En réponse aux propos de l’ambassadeur algérien, accusant le Maroc d’atteintes aux droits de l’Homme dans ses provinces du Sud, Boukili a rappelé que l’Algérie qui revendique le statut d’observateur dans ce conflit, s’y est impliquée corps et âme, depuis 1975 au plan militaire, politique, diplomatique et financier.
Comment l’Algérie, s’interroge-t-il, peut-t-elle critiquer les droits de l’Homme au Sahara marocain, alors qu’elle les viole en Kabylie, à Ghardaya et protège les auteurs des abus commis dans les camps de Tindouf ?
L’agressivité du régime algérien à l’égard du Maroc, procède selon Boukili, de ses complexes chroniques à l’égard du Royaume, de l’authenticité de son histoire et de ses Institutions séculaires, du caractère pionnier de ses réformes démocratiques, de sa stabilité et son unité nationale.
« C’est là le vrai capital du leadership historique et stratégique du Maroc que ni la propagande politique de l’Algérie ni ses contrats de gaz et d’armement ne peuvent remettre en cause », assure le diplomate marocain.
Les gouvernants d’Alger, ajoute Boukili, prétendent défendre le droit des Sahraouis à l’autodétermination, mais en réalité ils soutiennent, depuis 1975, un projet séparatiste au Sahara marocain. Ils n’hésitent pas à injecter des millions de pétrodollars dans l’embrigadement des séparatistes pour les envoyer semer le trouble et le désordre au sud du Maroc.
Selon les estimations d’experts algériens, Alger aurait déboursé quelques 250 milliards de dollars pour financer son projet visant la balkanisation du territoire marocain en l’amputant de son Sahara.
Qualifiant d' »irresponsable » l’attitude de l’Algérie devant le CDH, Hassan Boukili suggère qu’en matière de droits de l’homme, les autorités d’Alger auraient mieux fait de balayer d’abord devant leurs portes et de laisser choir leur cynique reflexe d’hégémonie coloniale.