Sahara : les pourparlers reprennent, le blocage persiste
Encore un round de pourparlers sur la Sahara. Les délégations du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Front Polisario se retrouvent, du 19 au 21 juillet dans la banlieue de New York, pour un huitième round de pourparlers informels. Cet énième round qui se tient, comme les précédents, sous l’égide de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, n’augure toutefois pas d’une percée notable dans les discussions, tant les positions restent figées. Le Polisario, et l’Algérie qui soutient militairement le Front et l’héberge sur son sol, continuent de rejeter la proposition marocaine d’autonomie. Pourtant, ce plan qui prévoit une large autonomie du Sahara Occidental avec des pouvoirs législatif et exécutif locaux, est soutenu par le Conseil de sécurité. Dans sa résolution 1979, adoptée en avril dernier, le Conseil invite en effet toutes les parties à faire « preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ».
Le réalisme évoqué par l’organisme onusien fait référence au plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2006. Surtout que cette proposition a été l’élément essentiel qui a permis la reprise des discussions et la relance de la dynamique politique actuelle, après des années de blocage. De surcroît, le Conseil de sécurité a tenu à définir le cadre des pourparlers actuels en précisant que les parties devaient négocier en tenant compte des « efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis ». Mais s’il y a quelque avancée à prévoir de ce round qui est, précision importante, le quatrième à se tenir durant l’année en cours, il faut la chercher du côté des mesures de confiance. En plus des échanges de visites des familles sahraouies établies de part et d’autre de la frontière algéro-marocaine, les discussions devraient porter aussi sur le déminage et d’autres questions techniques.