Congrès US : L’implication du Polisario en Libye mérite une attention toute particulière
L’enlisement du front Polisario avec une complicité algérienne dans les combats opposant le régime libyen aux insurgés est de nouveau sous les feux de la rampe. Le congrès américain a été sollicité de se pencher « sérieusement » sur les informations faisant état du recrutement de mercenaires du Polisario pour le compte des forces loyales de Kadhafi, pour appuyer leurs combats contre les insurgés libyens et les forces de l’OTAN. Dans une lettre adressée aux membres du Congrès, le congressman Mario Diaz-Balart explique que «le colonel Kadhafi a eu recours à des mercenaires pour combattre les forces de l’OTAN et mater l’opposition libyenne dans le but de se maintenir au pouvoir ». Pour Diaz-Balart l’implication du Polisario dans les combats libyens « méritent une attention toute particulière » du Congrès.
Citant un récent article, publié dans le journal «The Hill» par l’ancien ambassadeur américain, Edward M. Gabriel, l’auteur de la lettre rappelle que des leaders de l’opposition libyenne avaient informé de hauts responsables de l’OTAN, que des membres du Polisario avaient été recrutés par le colonel Kadhafi « pour soutenir sa campagne meurtrière contre le peuple libyen ».
« Ceux qui prennent les armes contre les Etats Unis et leurs alliés doivent faire face aux conséquences de leurs agissements », a soutenu le congressman américain.
« Le Polisario, qui prétend à tort adhérer aux principes des droits de l’Homme, (…) laisse ses membres prendre les armes contre la coalition de l’OTAN en Libye, dans un défi flagrant au mandat du conseil de sécurité de l’ONU », avait dénoncé l’ancien ambassadeur US.
L’Alliance atlantique, rappelle Gabriel, avait reçu des informations indiquant que le régime libyen « dépense des millions de dollars pour s’offrir les services de militants du Polisario ».
Selon le diplomate américain, plusieurs dirigeants de l’opposition libyenne accusent l’Algérie de « fermer l’œil» sur les mercenaires qui traversent son territoire pour se rendre en Libye. Un leader du Conseil national de transition, ajoute-t-il, aurait même assuré que « des avions algériens ont été utilisés pour transporter des mercenaires en Libye ». Ce n’est pas une première, d’autres sources crédibles font état de l’implication d’éléments du Polisario dans des affaires douteuses comme celles en rapport avec le trafic d’armes, de drogues, d’immigration clandestine ou même de terrorisme en connexion avec la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). L’explication de cette dérive, il faudra la chercher, selon nombre d’observateurs, dans le camp des généraux algériens qui continuent à protéger les séparatistes du Polisario.