Sahara marocain : La prééminence du plan d’autonomie confortée en Espagne
La position du gouvernement espagnol au sujet du Sahara marocain, reconnaissant la pertinence et la prééminence du plan d’autonomie comme étant « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre ce différend artificiel, a été saluée et soutenue par d’éminentes personnalités, politiciens et diplomates espagnols de haut rang. Le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine, porté par la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, demeure l’unique et seule solution susceptible de clore définitivement le différend autour du Sahara marocain, ont souligné en substance ces personnalités dans leurs différents analyses et commentaires sur la nouvelle position du gouvernement espagnol. D’ailleurs, cette position ne maquera pas d’être réitérée et confortée à l’occasion de la visite qu’effectuera, jeudi au Maroc, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, à l’invitation de SM Le Roi Mohammed VI.
Dans leurs analyses de ce nouveau tournant historique, les différents experts espagnols ont souligné que la communauté internationale et les Nations Unies soutiennent l’approche adoptée par le Maroc et privilégient le réalisme et le compromis qui font l’essence de l’initiative marocaine d’autonomie.
Dans ce sillage, l’ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a indiqué que l’exécutif de Pedro Sanchez a pris une décision »sincère et courageuse » qui « est dans l’intérêt de l’Espagne, de sa sécurité et de sa stabilité », ajoutant que la nouvelle position de Madrid s’inscrit dans le cadre d’une ‘’cohérence politique’’. Selon M. Zapatero, ‘’ce que le gouvernement a fait, c’est de clarifier et de ratifier la position de l’Espagne qui est une position constructive et de soutien’’ au Maroc, rappelant que depuis la présentation par le Royaume de cette initiative en 2007, ‘’le Conseil de sécurité des Nations unies l’a saluée et la soutenue ». Dans la même lignée, l’ancien président du gouvernement espagnol, Felipe Gonzalez, a affirmé que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara est »la seule proposition avec une issue viable » à ce différend qui dure depuis 47 ans. Le plan marocain d’autonomie est « la seule proposition qui offre une solution négociée au conflit du Sahara dans le cadre des Nations unies », a-t-il précisé.
L’ancien chef du gouvernement espagnol (1982-1996) a, dans ce sens, indiqué avoir suivi le processus pour résoudre la question du Sahara depuis 1991, se disant convaincu de la pertinence du plan d’autonomie marocain pour mettre fin à ce différend qui n’a que trop duré. Le Haut Représentant de l’Alliance des Civilisations des Nations-Unies et ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a pour sa part souligné que l’Espagne et le Maroc ont franchi une « étape historique », suite à la décision du gouvernement de son pays de soutenir l’initiative d’autonomie. « Les deux pays ont convenu de franchir cette étape historique.
Nous sommes dans une phase positive », qui s’inscrit dans le cadre des nouveaux paramètres mis en évidence dans le Discours de SM le Roi Mohammed VI du 20 août dernier, a relevé M. Moratinos. « La paix et la stabilité sont deux valeurs recherchées à un moment où il y a des conflits et des crises dans d’autres parties du monde. Il s’agit d’une nouvelle positive dont nous devons, bien entendu, nous réjouir », a-t-il insisté. Par conséquent, a assuré M. Moratinos, cette décision ‘’dynamisera amplement nos relations et nous permettra d’être en mesure d’apporter bien-être, compréhension et développement aux relations entre les deux pays ».
Sur la même tonalité, le diplomate espagnol Jorge Dezcallar, ancien ambassadeur d’Espagne au Maroc et aux États-Unis et ancien directeur du Centre national espagnol d’intelligence a affirmé que ‘’l’autonomie est une proposition réaliste et conforme au processus de l’ONU’’. ‘’Les États-Unis ont approuvé la souveraineté du Maroc sur le Sahara (…). La France soutient depuis longtemps la proposition d’autonomie. L’Allemagne a fait de même au début de cette année. Et maintenant, l’Espagne (…) s’est jointe à cette vague de soutiens’’, a ajouté M. Dezcallar.