Partenariat Maroc/USA : Cinq questions au général de division Michael J. Turley de la Garde nationale de l’Utah

Le général de division Michael J. Turley de la Garde nationale de l’Etat américain de l’Utah a accordé une interview exclusive à M24, la chaîne d’information en continu de l’agence marocaine de presse (MAP) dans laquelle il aborde les relations d’amitié et de coopération fructueuses et mutuellement bénéfiques liant le Maroc et les Etats-Unis ainsi que le rôle majeur que joue le Royaume en faveur de la paix et de la sécurité aussi bien au Maghreb que dans l’ensemble de l’Afrique.  1- Le Maroc et les États-Unis célèbrent deux siècles d’amitié. Quel regard portez-vous sur cette longue histoire d’amitié et sur les perspectives de coopération entre les deux alliés ? Je crois que les relations entre le Maroc et les Etats-Unis sont encore plus fortes et consistantes qu’elles ne l’ont jamais été auparavant et nous nous réjouissons de poursuivre sur cet élan dans le futur et sur cette lancée bénéfique aussi bien pour les États-Unis que pour le Royaume du Maroc.   2 – La Bibliothèque nationale accueille aujourd’hui une exposition itinérante qui fera escale dans un premier temps à Casablanca puis au Département d’État à Washington. Comment de tels événements peuvent-ils consolider les liens séculaires entre le Maroc et les États-Unis ?   De tels événements sont importants en ce sens qu’ils mettent en relief les valeurs partagées entre les États-Unis et le Maroc et la profondeur et la solidité des relations d’amitié et de coopération que les deux pays ont veillé à consolider et à raffermir le long de deux siècles.   3 – Bientôt 18 ans de partenariat entre la Garde nationale de l’Utah et les Forces Armées Royales. Comment ce partenariat a-t-il évolué depuis 2003 ? Et que peut-on faire pour le consolider davantage ?   Le partenariat entre la Garde nationale de l’Utah et les Forces Armées Royales marocaines est extraordinaire. Il présente assurément un modèle au niveau du continent africain. Cette opération a certes a démarré doucement, mais avant la pandémie de Covid, nous réalisions environ 35 engagements par an. Il existe une interaction très forte et active entre les deux parties dans le cadre de ce partenariat mutuellement bénéfique. Nous apprenons beaucoup de nos partenaires marocains et espérons que nous apportons aussi une certaine contribution aux Forces Armées Royales marocaines. A nos yeux, le Maroc et les Forces Armées Royales sont des acteurs clés qui agissent pour la paix et la sécurité aussi bien au Maghreb qu’à travers l’ensemble du continent africain.   4 – La coopération sécuritaire entre le Maroc et les Etats-Unis a toujours été exemplaire. Le Maroc est un acteur majeur pour la sécurité, la paix et la stabilité dans sa zone géographique et en Afrique en général. Quelle est votre évaluation du rôle du Maroc et quelles sont les perspectives de la coopération maroco-américaine dans ce domaine ?   Je suis profondément convaincu que le Maroc joue un rôle leader à la fois au niveau du Maghreb qu’à l’échelle du continent africain. Je vois le Maroc comme pourvoyeur de paix et de sécurité non seulement au Maghreb et dans la région mais dans l’ensemble du continent africain.   5- L’exercice African Lion, qui se tient actuellement, est un exemple saillant de cette coopération en Afrique et tout au long de la zone atlantique. Que pouvez-vous nous dire sur l’étendue et les retombées de cette coopération en termes de développement en Afrique, tout en tenant compte des intérêts géostratégiques de cette région ?   African Lion est le plus grand exercice militaire annuel sur le continent africain et il revêt une importance considérable pour les États-Unis. Je pense qu’il revêt aussi une importance significative pour le Maroc et illustre son leadership au Maghreb, mais aussi sur l’ensemble du continent. Cet exercice d’envergure rassemble d’autres acteurs de différents pays africains et leur offre l’occasion de tirer parti de l’expérience du Maroc. Nous considérons le Maroc comme pourvoyeur de paix et de sécurité dans toute la région et c’est donc un exercice très bénéfique.