En tournant le dos au Maroc, l’Espagne s’isole de son environnement naturel
L’Espagne a fait son choix. Le gouvernement de Pedro Sanchez, qui a accueilli le chef des séparatistes du polisario, le dénommé Brahim Ghali, a opté pour une attitude hostile à l’égard du Maroc, préférant sauvegarder des intérêts occultes avec le polisario et son mentor algérien. Révélée au grand jour le 22 avril par des médias, l’hospitalisation du chef des séparatistes du polisario en catimini et sous une fausse identité algérienne a mis à nu les manœuvres orchestrées au plus haut niveau entre l’Espagne et l’Algérie derrière le dos du Maroc qui a toujours fait preuve d’un engagement sans faille en faveur de la consolidation de la coopération multisectorielle touchant des domaines sensibles comme la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et l’immigration illégale. Attaché aux principes de bon voisinage, de partenariat et de confiance, le Maroc n’a ménagé aucun effort pour respecter pleinement ses engagements dans l’objectif de bâtir des relations bilatérales fructueuses basées sur la confiance et l’entente mutuelle, les développer et les préserver des aléas des conjonctures. Toutefois, l’attitude de l’Espagne, en accueillant un criminel de guerre accusé d’actes de terrorisme et de génocide dont les nombreuses victimes espagnoles et marocaines ne cessent de crier leurs souffrances, a brisé cette confiance et miné les liens stratégiques avec le Maroc, un allié de taille. En conspirant avec les ennemis du Maroc et en restant otage des calculs électoralistes et des raccourcis populistes, l’Espagne risque de perdre un partenaire stratégique dans une région maghrébine tourmentée, un allié qui joue un rôle catalyseur dans le développement du continent africain et un acteur principal dans l’édification d’un espace méditerranéen empreint de paix et de sécurité. L’Espagne, qui s’est obstinée à nier depuis le début son erreur impardonnable sous prétexte de « raisons humanitaires » et a ignoré les avertissements lancés par le Maroc depuis le déclenchement de cette affaire, a manqué de respect au Maroc et mis à terre tous les efforts déployés par le Royaume pour édifier et préserver une relation loyale entre deux pays voisins. La position du gouvernement de coalition conduit par Pedro Sanchez, déjà fragilisé par une victoire écrasante du Parti populaire (PP), principale force de l’opposition, lors des élections de la région de Madrid, a été critiquée par les milieux politiques en Espagne. Le quotidien ABC, proche de la droite espagnole, a pointé du doigt les « erreurs impardonnables » commises par le gouvernement à l’égard du Maroc, un « allié stratégique ». « L’Espagne a commis une très grave erreur en compromettant ses relations avec le Maroc » lorsque la présidence du gouvernement a permis à l’ancien vice-président de l’exécutif Pablo Iglesias de se prononcer sur la souveraineté du Sahara désavouant ainsi le soutien des États-Unis au Maroc, a détaillé le journal espagnol dans son éditorial de ce mercredi. « Cela a révélé les énormes lacunes de notre diplomatie et la superficialité avec laquelle le chef du gouvernement Pedro Sánchez aborde la politique extérieure » du pays, fait observer ABC, assurant que l’accueil par l’Espagne du chef du polisario « poursuivi en justice et sans même informer le Maroc », était une autre « erreur monumentale ». « En diplomatie, les gestes formels sont aussi cruciaux que les intérêts sous-jacents. Toutefois, M. Sánchez n’a pas calculé le prix à payer en méprisant de cette manière le Maroc, qui doit être toujours considéré comme un allié stratégique, quelle que soit la gravité des tensions », affirme le quotidien, estimant « qu’il est absurde que le gouvernement se voile la face sans tirer des conclusions objectives et sans s’attaquer aux causes réelles » ayant mené à cette situation avec le Maroc.