Sahara: la diplomatie marocaine marque des points

Paris – Dans le dossier du Sahara, la diplomatie marocaine a « marqué des points », affirme le site d’information français Mondafrique, soulignant que la décision de l’administration américaine de reconnaître la marocanité du Sahara « renforce une incontestable dynamique internationale ». « Ces dernières années, la stratégie marocaine adoptée pour marginaliser le Front Polisario, bras armé de l’hypothétique République, a marqué des points. Autant d’avancées que les palabres à l’ONU sur un impossible référendum d’autodétermination, n’ont pas toujours reflété », relève le média français dans une analyse intitulée « Le Sahara marocain s’inscrit dans le sens de l’Histoire ». Revenue en force au sein de l’Union Africaine, la diplomatie marocaine a trouvé de nombreux alliés au sein du monde arabe et africain. Entre Laâyoune et Dakhla, le Royaume marocain a favorisé l’ouverture de quinze consulats généraux de pays africains, note Mondeafrique dans cette analyse signée par son fondateur Nicolas Beau. Aux yeux du commentateur, la décision de l’administration américaine de reconnaître la marocanité du Sahara « renforce une incontestable dynamique internationale”, faisant observer que les équilibres régionaux penchent également en faveur de Rabat. Et d’ajouter qu’il s’agit d’une « vraie dynamique » régionale qui pourrait s’étendre jusqu’au Sénégal et à l’Afrique de l’Ouest. Une dynamique désormais possible si la situation au Sahara se stabilise. « Quant aux généraux algériens qui, par détestation du Maroc, avaient fait de la question sahraouie un marqueur absolu, ils n’ont plus les moyens financiers ni la légitimité politique pour porter à bout de bras des combattants du Polisario. Une grande majorité du peuple algérien est désormais indifférente à ce nationalisme de façade », renchérit l’éditorialiste, estimant qu’il est temps que les dirigeants algériens, en butte aux revendications lancinantes de leur minorité kabyle, fassent enfin « un solide examen de conscience ». L’analyste qui revient sur la genèse du conflit du Sahara marocain relève que si le soutien des généraux algériens n’avait pas permis au Polisario de survivre dans des camps improbables depuis quarante cinq ans, les revendications des séparatistes auraient été balayées par le vent de l’Histoire. Il a également évoqué une « certitude », à savoir qu’une République sahraouie « ne serait pas viable aujourd’hui », d’autant plus qu’un territoire de 250.000 kilomètres carrés, peuplé par quelques centaines de milliers d’habitants, « pourrait être, dans cette région instable, la proie des groupes armés djihadistes ». Un tel État serait, en tout cas, un « formidable banc d’essai » pour les trafics en tous genres, y compris les cargaisons de drogues venues des Amériques via l’océan Atlantique, prévient le média français.   Selon Mondafrique, le sort de ce territoire stratégique a empoisonné les relations régionales, alors que tout aurait dû réunir le Maroc et l’Algérie dans une « commune dynamique de partenariat et de développement ». « L’Algérie et le Maroc doivent tourner la page du Sahara et construire un avenir commun », estime en conclusion le média français.