Madrid inflige un nouveau camouflet au Polisario et aux dirigeants d’Alger
«L’Espagne se considère détachée de toute responsabilité internationale en matière d’administration du Sahara Occidental depuis la lettre adressée le 26 février 1976 par le représentant permanent de l’Espagne auprès des Nations unies au secrétaire général de l’ONU», a réaffirmé officiellement le gouvernement espagnol, au grand dam du Polisario et de son parrain algérien.
«L’Espagne ne figure pas en tant que puissance administratrice dans la liste des territoires non autonomes des Nations Unies», a tenu à préciser le gouvernement de la coalition de gauche espagnole conduit par le socialiste, Pedro Sanchez, dans sa réponse à la députée basque, Eh Bildu qui l’interpellait à ce sujet.
Déjà l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, actuellement Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, avait suscité l’ire des sénateurs de Podemos, en affirmant en octobre 2018, que «l’Espagne n’est pas considérée comme la puissance administratrice du Sahara occidental dans les résolutions annuelles de l’Assemblée générale des Nations unie».
La sortie de l’exécutif espagnol n’est pas pour plaire, bien entendu, aux dirigeants du Polisario et de l’Algérie qui tiennent coûte que coûte, à coller à l’Espagne l’étiquette de «puissance administratrice» en tant qu’ancienne puissance coloniale au Sahara marocain.
Les divers gouvernements qui se sont succédé, ces dernières années, au pouvoir en Espagne, tentent de tirer leur épingle du conflit territorial qui oppose le Maroc à son voisin algérien et son protégé le Front Polisario, d’autant plus que le Maroc contrôle la totalité de ce territoire hormis les zones tampon et démilitarisées par les Nations Unies et placées sous contrôle de la MINURSO.