MINURSO-Droits de l’Homme : Le Conseil de Sécurité ignore les gesticulations de Pretoria

Les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (CS), y compris la Russie, ont complètement ignoré ce mardi à New-York, la proposition de  l’Afrique du Sud d’étendre les attributions de la mission des Nations Unies au Sahara « MINURSO » à la surveillance des droits de l’Homme dans le Sahara Marocain. 

Le représentant de Pretoria semble avoir la mémoire courte, puisqu’une demande similaire déjà formulée en avril 2013 par les Etats-Unis, de surcroît membre permanent du CS, avait été rejetée par les membres du Conseils. La Russie s’était même fermement opposée au projet de résolution rédigée par l’administration Obama sollicitant l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara marocain.

A l’instigation de leurs compères algériens du FLN (Front de libération nationale), les dirigeants de l’Afrique du sud, surtout ceux agissant sous la bannière du Congrès national africain, le parti qui monopolise le pouvoir à Pretoria depuis la fin de l’apartheid, font feu de tout bois pour soutenir les revendications chimériques du Front Polisario appuyées par le régime autocratique algérien.

L’Afrique du sud veut tirer profit de son mandat de membre non permanent du Conseil de Sécurité qui s’achève le 31 janvier 2020, pour  défendre les causes perdues d’un mouvement séparatiste sahraoui crée de toutes pièces en temps de guerre froide, par le régime kaki vert algérien à des fins hégémoniques et de leadership dans la région nord-africaine.

Mais, les cinq membres permanents du CS ne sont pas dupes pour mordre facilement à l’appât des diplomates sud-africains. Bien au contraire, ils ont réaffirmé à maintes reprises, dans leurs résolutions, que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara est «sérieuse et crédible».

Par contre, l’organise exécutif de l’ONU a banni de son agenda toute référence à l’option de «Référendum d’autodétermination», une revendication si chère au Polisario et à ses parrains/protecteurs algériens et sud-africains. 

D’ailleurs l’ambassadeur sud-africain auprès de l’ONU, Jerry Matthews Matjila a été le seul diplomate à évoquer le dossier du Sahara marocain, à l’occasion de la célébration, le 9 janvier à New York, du 75ème anniversaire des Nations unies et du débat organisé ce mardi 7 juillet à New York, par le Conseil de sécurité sur «les opérations de maintien de paix des Nations unies et les droits de l’Homme».