Sahara : La diplomatie espagnole sert une douche froide à l’Algérie et au Polisario
Les dirigeants de l’Algérie et du Polisario ont eu droit à une retentissante gifle du côté de l’Espagne, où la cheffe de la diplomatie, Mme Arancha Gonzàlez Laya a remis les pendules à l’heure en sommant les dirigeants des partis de gauche radicale «Podemos» et d’extrême-droite Vox de ne pas mettre leur nez dans le dossier du Sahara Occidental qui relève de la seule compétence de son département.
Lors d’un entretien téléphone dimanche dernier avec son homologue marocain, Nasser Bourita, Arancha Gonzàlez a réaffirmé que la position de l’Espagne qui ne reconnait pas la prétendue «RASD», reste inchangée, mettant un terme aux gesticulations des dirigeants du Polisario qui profitaient de la sympathie de certaines formations de gauche espagnoles, pour nuire aux excellents rapports qui unissent le Maroc et l’Espagne.
La goutte qui a fait déborder le vase a été un tweet que le Secrétaire d’État espagnol aux Affaires sociales, Nacho Alvarez avait posté sur le site officiel de son département, et dans lequel il exprimait le soutien de sa formation Podemos, au Polisario, peu après sa rencontre vendredi 21 février à Madrid, avec une prétendue «ministre sahraouie».
Mais, ce dernier s’est rapidement repris en supprimant carrément son tweet controversé, après avoir été recadré par le chef de son parti, Pablo Iglesias qui lui a signifié que seul le ministère des affaires étrangères est habilité à prendre position dans le conflit du Sahara.
Lui emboîtant le pas, le chef du parti Vox d’extrême-droite , Santiago Abascal a lui aussi, intimé l’ordre à ses lieutenants de s’abstenir de toute déclaration ou action qui ne serait pas en conformité avec la position officiel de l’Etat espagnol sur le conflit du Sahara.
«Nous refusons que notre parti soit instrumentalisé par des mécanismes associatifs et politiques liés au front Polisario, d’autant plus que cette question est utilisée par l’Algérie dans son conflit avec le Maroc», a tenu à préciser Abascal sur le site officiel de son parti.
Profondément abasourdis par la volte-face espagnole, les dirigeants algériens n’ont pas trouvé mieux que de reporter, la visite que devait effecteur ce mercredi 26 février à Alger, la ministre espagnole des affaires étrangères.
Les dirigeants du palais el Mouradia et du Front Polisario ne peuvent plus compter pour l’instant que sur le soutien des rares pays africains surtout anglophones qui n’arrivent pas encore à se soustraire à l’emprise du régime de Pretoiria et à son pressing.