Sahara : Les signes avant-coureurs d’un cinglant échec du 15ème Congrès du Polisario

Le 15ème congrès que le Front Polisario s’apprête à tenir à Tifariti, se présente d’ores et déjà sous les signes d’un cinglant échec.
Suite aux cuisants échecs essuyés sur le champ diplomatique, le Polisario devrait cette fois-ci, faire face à une situation quasi-explosive dans les camps de Tindouf.
Pour éviter toute surprise ou déconvenue de la part d’une population très déçues par les mauvaises prestations de leurs dirigeants et l’aggravation de la précarité de leurs conditions de vie, le Polisario a décidé de tenir loin des regards, son congrès à Tifariti, une zone tampon placée sous le contrôle exclusif de la MINURSO, pour éviter d’être ciblé par d’éventuels mouvements de contestation.
Déjà selon des médias proches du Polisario, les victimes des violations des droits humains dans les camps de Tindouf ont commencé à réclamer justice et réparation à l’occasion de ce congrès.
Dans une lettre ouverte adressée à la direction du Front et dont des copies ont été également transmises au département algérien des A.E, à l’ONU et à des ONG internationales des droits humains, les 124 signataires du document accusent des membres de l’actuelle direction, notamment le soi-disant «ministre des Territoires occupés», Bachir Mustapha Sayed et le prétendu «ministre de l’équipement», Sid Ahmed El Batal, d’être les commanditaires des crimes commis dans la très sinistrement célèbre «prison Errachid».
Ils réclament en outre, de mettre toute la lumière sur ces odieux crimes impunis et de révéler le sort des disparus et des corps de leurs codétenus enterrés dans des fosses communes, rapporte le site Futuro Sahara basé à Tindouf.
D’ailleurs, dans un enregistrement audio diffusé en octobre dernier,
Bachir Mustapha Sayed, frère du fondateur du Polisario, avait lui-même reconnu les crimes commis entre 1974 et 1988, par les tortionnaires du Polisario contre des sahraouis civils dans la prison d’Errachid et appelé à tourner la page de ces crimes par le «pardon».
A signaler enfin, qu’à l’approche de son congrès prévu du 19 au 23 décembre, la direction du Front a imposé un véritable état de siège aux camps de Tindouf et les milices armées ont également barricadé les accès menant à Tifariti.