Polisario : Violent affrontement armé entre des narcotrafiquants sahraouis à Mhiriz
Un violent affrontement armé a opposé mercredi 18 septembre, deux groupes de narcotrafiquants sahraouis qui se disputaient un lot de drogue dure (cocaïne) d’une valeur de 3,5 millions de Dirhams (environ 328.697) dans la localité de Bir Tighissit, près de la zone tampon de Mhiriz frontalière avec la Mauritanie.
Les deux groupes de trafiquants sont issus des fractions Souaad et Labouihat de la même tribu des Rguibat établie dans les camps de Tindouf que contrôle le Front Polisario.
Cet affrontement aux armes à feu a éclaté trois jours après l’enlèvement, le 16 courant à Bir Tighissit, d’un narcotrafiquant originaire de Labouihat dénommé Haddi Ould Bechari Ould Lahbib Ould Abderrahmane, alias «Haddi Ould Bouinina», par trois autres trafiquants relevant de l’autre fraction des Souaad.
Selon les sources du site marocain le360.ma, Haddi Ould Bouinina aurait dérobé à ses ravisseurs, une quantité de drogue leur appartenant, dont la valeur serait estimée à 6 milliards de centimes algériens.
Des photos et une vidéo relayées sur You Tube et les réseaux sociaux, montrent clairement la violence des affrontements armés entre les deux groupes de narcotrafiquants, qui se sont soldés par la blessure d’un sahraoui des Souaad et la libération du dénommé Haddi Ould Bouinina de la fraction Labouhat.
Pour prendre revanche de leurs adversaires, les Souaad, soutenus par leurs proches qui habitent à Bir Tighissit, ont lancé une chasse poursuite à l’encontre de leurs antagonistes dans la région de Mhiriz, où ils ont endommagé des biens dont des lieux de commerce appartenant aux membres de la fraction Labouihat.
A leur tour, ces derniers ont appelé à leur rescousse, leurs cousins établis dans les camps de Tindouf qui ont quitté mercredi dernier en fin d’après-midi, les camps, à bord d’une soixantaine de véhicules tout terrain, en direction de Mhiriz où la situation risque de dégénérer en cas d’une nouvelle confrontation armée entre les deux clans.
Il est de notoriété que des cadres et des miliciens du Polisario se sont impliqués, selon des ONG et des think tank spécialisés, dans les trafics d’armes et de stupéfiants comme le prouve ce dernier incident.