Sahara occidental : Le chef du Polisario à Harar pour s’assurer le soutien du Zimbabwe après l’ère Mugabe
Brahim Ghali, le chef du Front Polisario s’est envolé à la fin de la semaine dernière en direction de Harare, la capitale du Zimbabwe, pour assister aux obsèques de l’ex-président Robert Mugabe, décédé le 6 septembre à Singapour à l’âge de 95 ans.
Si Ghali est allé officiellement à Harare pour assister aux funérailles de Mugabe, des observateurs estiment qu’il est plutôt allé s’assurer du soutien des nouvelles autorités du Zimbabwe aux thèses séparatistes du Polisario qui a perdu ces derniers temps, de nombreux soutiens, en Europe, en Afrique et en Amérique Latine.
D’ailleurs, dans une allocution prononcée samedi, Ghali a remercié le Zimbabwe pour ses «positions historiques en soutien à la république sahraouie».
«Nous parlons d’un leader éternel qui a défendu sans équivoque, jusqu’au dernier jour de sa vie, la liberté de l’Afrique, sa dignité, son unité, son indépendance et sa prospérité», a-t-il dit au sujet du défunt Robert Mugabe, un dictateur qui a dirigé d’une main de fer le Zimbabwe, pendant trente-sept ans, avant de léguer à son successeur, Emmerson Mnangagwa un pays complètement ruiné.
Brahim Ghali n’a pas à être fier de combler d’éloges, le défunt Mugabe, un dictateur chevronné qui a enfoncé son pays dans une crise socio-économique inédite battant tous les records mondiaux en termes d’inflation, d’endettement et de chômage.
Evidemment, ajoutent les mêmes observateurs, Ghali peut surement compter sur le soutien traditionnel du Zimbabwe, puisque son nouveau président, Mnangagwa semble évoluer sur les traces de son prédécesseur Mugabe, en réprimant le moindre mouvement de contestation dans son pays.
Brahim Ghali et ses lieutenants aujourd’hui au rythme des cuisants échecs diplomatique dans la bataille qu’ils livrent au Maroc autour du dossier du Sahara, avec l’appui inconditionnel du régime algérien, ne peuvent plus compter que sur les régimes autocratiques en Afrique et en Amérique Latine pour faire prévaloir leurs chimériques revendications indépendantistes qui ne trouvent plus preneurs auprès des grandes nations démocratiques et des grandes puissances de la planète.