Le Polisario craint fort la perte du soutien vénézuélien et algérien
Les dirigeants du Front Polisario actuellement sur le qui-vive et attendent avec grande inquiétude, l’aboutissement des manifestations des Algériens qui descendent par milliers dans les rues du pays pour dénoncer le 5ème mandat du moribond président sortant Abdelaziz Bouteflika et réclamer ouvertement le changement du régime «totalitaire» qui est aux commandes du pays.
Des sources biens informées dans les camps de Tindouf font état d’un silence assourdissant qui règne au QG du Polisario à Rabouni, où les caciques du front sont dans l’expectative d’un éventuel changement de direction au palais d’Al Mouradia à Alger.
Les inquiétudes sont d’autant plus grandes que les dirigeants du Polisario font déjà ces derniers mois, l’amer constat de la chute d’autres dirigeants totalitaires qui soutenaient et finançaient leur projet d’une chimérique «république sahraouie».
C’est le cas du président du Venezuela, Nicolas Maduro qui soutient ouvertement et à bras le corps, les revendications fantaisistes du Polisario, mais qui se trouve lui aussi dans la tourmente dans son pays, où l’opposition conduite par le jeune Juan Guaido, est en phase de faire tomber le régime autoritaire qui dirige d’une main de fer le pays, en affamant sa population alors que la manne pétrolière coule à flot comme en Algérie.
Fort du soutien des Etats-Unis, de l’Union européenne et de plusieurs pays latino-américains, Juan Guaido, qu’une cinquantaine de pays ont reconnu comme président intérimaire, a appelé ce lundi lors d’une réunion à Bogota, avec ses alliés du Groupe de Lima, à « envisager toutes les éventualités » contre Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013 et dont ses adversaires jugent la réélection frauduleuse
Même en Afrique du Sud, principal soutien du Polisario en Afrique après l’Algérie, le président Cyril Ramaphosa qui a succédé au controversé Jacob Zuma, évolue sous la menace d’être éjecté du fauteuil de la présidence à cause de la corruption qui gangrène depuis longtemps le pays et son économie.
Déjà fortement déboussolés par l’inclusion du Sahara Occidental dans les accords agricole et de la pêche conclus dernièrement entre le Maroc et l’Union européenne et dans l’aide affectée au Maroc par les Etats-Unis, les dirigeants du Polisario ne savent plus à quel saint se vouer surtout si le clan Bouteflika et consorts venait à être évincé du pouvoir.