ONU-Rapport : Guterres tacle le Polisario pour ses violations du cessez-le-feu au Sahara
Le Front Polisario continue à violer les dispositions de l’accord de cessez-le-feu que la mission de l’ONU pour le Sahara «MINURSO» s’applique à faire respecter dans la zone tampon, depuis sa signature en 1991.
Dans le rapport semestriel sur le Sahara qu’il doit soumettre en ce mois d’octobre au Conseil de Sécurité, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres relève les graves tensions entre la MINURSO et la direction du Polisario qui s’obstine à déplacer, en violation du cessez-le-feu, le lieu des rendez-vous avec les responsables civils et militaires de la MINURSO du camp de Rabouni implanté au sud-ouest algérien, aux localités de Bir Lahlou et de Tifariti, situées en pleine zone tampon à l’est du mur de défense marocain et que les responsables du Polisario dénomment prétendument «territoires libérés».
Selon Guterres, le chef du Polisario, Brahim Ghali refuse de recevoir officiellement son Représentant personnel à son QG à Rabouni, «conformément à la pratique établie de longue date» et «insiste pour que la réunion se tienne sur le territoire du Sahara occidental» en zone tampon.
«Cette situation constitue un obstacle important aux relations entre la MINURSO et le Front Polisario», a déploré Guterres, précisant que depuis le début de 2018, le Polisario demande aussi que «toutes les réunions avec le commandant de la force de la MINURSO aient également lieu dans le territoire » (Tifariti et Bir Lahlou, ndlr), ce qui place «tous les contacts militaires de haut niveau avec le Front Polisario» dans «l’impasse».
Dans ses « observations et recommandations » en prévision de la prochaine résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara, le SG de l’ONU se dit préoccupé par cette situation et «demande une nouvelle fois au Polisario de reprendre les réunions avec les hauts responsables de la MINURSO à Rabouni».
Il s’agit donc d’une injonction ferme et sans ambiguïté du patron de l’ONU, qui coupe court aux vaines tentatives du Polisario de changer le statu-quo dans dans la zone tampon et dans la partie du Sahara qu’il qualifie de «territoires libérés».