Le Polisario invité en demi-mot au sommet UE-Afrique d’Abidjan
La prétendue république sahraouie «RASD» a été finalement invitée mais à demi-mot, au sommet Union européenne-Afrique prévu les 29 et 30 Novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Le pressing des régimes sud-africain et algérien, les principaux adversaires du Maroc dans le dossier du Sahara, a contraint l’Union africaine (UA) à adresser à ladite «RASD» une invitation au sommet UE-Afrique par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki Mahamat.
Mais compte tenu des réserves et protestations du gouvernement marocain, les termes utilisés dans le message d’invitation sont très nuancés comme l’a expliqué Faki Mahamat en personnes lors de sa récente visite au Maroc.
Le tchadien Moussa Faki Mahamat, accompagné de son conseiller spécial chargé de l’organisation du Sommet, s’était spécialement déplacé le 3 novembre dernier à Rabat, pour expliquer en détails au Roi Mohammed VI, les raisons de l’obligation statutaire de l’UA d’inviter tous les pays membres y compris ladite «RASD».
Dans le texte de son invitation, la Commission de l’UA a effectivement choisi la formule : «L’Union Africaine souhaite inviter la RASD» au lieu de ”La RASD est invitée». En plus le même texte mentionne ladite «RASD» comme «membre de l’UA» et non comme «Etat membre de l’UA».
En utilisant ces formulations, la Commission de l’UA, s’est non seulement conformée à la position du Maroc, mais elle s’est également alignée sur la position de l’ONU et de l’Union européenne qui ne reconnaissent pas et n’ont jamais reconnu la chimérique république sahraouie en tant qu’Etat souverain.
D’ailleurs c’est la principale raison qui a empêché les instances dirigeantes de l’UE de se prononcer officiellement sur la participation ou non de ladite «RASD» au sommet d’Abidjan, dans la mesure où cette entité fait partie des 55 pays membres de l’Union Africaine.
C’est pour ces mêmes raisons que la Côte d’Ivoire, pays organisateur du Sommet, a elle aussi refusé d’inviter les dirigeants du Polisario.
Le Maroc qui a été le dernier pays du continent à réintégrer l’organisation panafricaine à l’occasion du 28e sommet de l’Union africaine qui s’est tenu fin janvier 2016 à Addis-Abeba, en Éthiopie, milite sur l’échiquier diplomatique africain, pour l’exclusion de l’entité sahraouie de l’Organisation panafricaine puisqu’elle n’est reconnue nulle part dans les organisations internationales y compris l’organisation des nations Unies.