Sahara Occidental: Alger est une étape décisive dans la tournée maghrébine de Ban ki-Moon

banLe secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon est attendu le 7 mars prochain à Alger, pour une visite de trois jours dans le cadre d’une première tournée dans la région maghrébine à la quête d’une solution consensuelle au conflit du Sahara Occidental.

Néanmoins l’étape du Maroc qui était initialement programmée dans le déplacement de Ban Ki-Moon en mars prochain dans la région, a été reportée à juillet prochain, à la demande du Rabat, en raison de sa coïncidence avec la visite officielle que le roi Mohammed VI compte effectuer en Russie, précise-t-on de sources diplomatiques dans la capitale du Royaume.

Outre Rabat et Nouakchott, commente sous le couvert de l’anonymat, un diplomate espagnol basé à Rabat, l’étape algérienne est la plus importante dans ce premier périple du S.G de l’ONU dans la région.

C’est Alger qui détient la clé du règlement de ce dossier, explique le diplomate, précisant que l’Algérie non seulement elle abrite et finance le Front du Polisario qui dispute au Maroc la souveraineté du Sahara Occidental, mais elle avait été à l’origine de sa création avec le concours du régime libyen de Kadhafi, à l’époque de la guerre froide.

Donc s’il y vraiment une solution à ce conflit, Ban Ki-Moon devrait la chercher à Alger, pour éviter de tomber dans les mêmes erreurs de son envoyé personnel, Christopher Ross, explique le diplomate, précisant que même la direction du Polisario est incapable de se prononcer sur le dossier sans l’aval et la bénédiction des hautes autorités algériennes.

En plus, ajoute le diplomate espagnol, le roi Mohammed VI, a déjà annoncé que son pays n’est point disposé à faire de nouvelles concessions autres que la proposition d’une autonomie pour la partie contestée de son Sahara.

Ban Ki-Moon, dont le mandat à la tête de l’ONU s’achève vers la fin de cette année, suggère le diplomate espagnol, devrait peser de tout son poids sur les dirigeants algériens pour les convaincre de mettre de côté la vieille revendication d’un référendum d’autodétermination pour faire avancer les négociations et aboutir à une solution consensuelle.

D’autant plus, conclut-il, Ban a tout intérêt à retourner à New-York avec des propositions concrètes dans la poche, puisqu’il devrait soumettre en avril prochain, au Conseil de sécurité, un nouveau rapport annuel sur ce dossier.