Espagne-Sahara: Le Polisario terrassé par une volte-face inattendue de Podemos
La direction du Polisario qui croyait que les vents ont commencé à souffler en sa faveur dans le Royaume ibérique, vient d’être terrassée par une vole-face inattendue de la formation de gauche radicale espagnole, Podemos de Pablo Iglesias, qui était jusqu’à cette date, acquise à ses thèses séparatistes.
Après sa montée en force, Podemos qui s’apprête à partager le pouvoir exécutif avec les socialistes, aurait fait, vraisemblablement, un revirement à quatre-vingt dix degrés, dans sa position sur le conflit du Sahara occidental, dont le Polisario dispute la souveraineté au Maroc.
Sollicité à faire alliance avec le Parti socialiste (PSOE) de Pedro Sanchez,Podemos a rendu public ce jeudi, son programme pour «un gouvernement stable en Espagne». Dans ce programme d’une centaine de pages, le parti de Pablo Iglesias n’évoque à aucun passage, la question du Sahara Occidental et encore moins le front Polisario qu’il soutenait il n’y a pas si longtemps.
Il semble que Podemos qui se prépare à accéder au pouvoir, a fini par comprendre que les intérêts suprêmes de l’Espagne et des Espagnols sont avec le Maroc et non du côté des camps de Tindouf. Aussi, la petite formation de gauche radicale aurait révisé radicalement sa position sur le dossier du Sahara marocain et à l’égard du Polisario, emboîtant ainsi le pas aux deux grandes formations du pays, le Parti libéral (PP) et le parti socialiste (PSOE) qui ont compris que la RASD n’est qu’un mirage dans le désert algérien.
Bien plus, dans son programme, Podemos ne fait aucune mention du rejet des accords de Madrid conclu le 14 novembre 1975 entre le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie et qui ont permis le retour des provinces sahariennes occupées sous le giron de la souveraineté marocaine.
En revanche, le parti de pablo Iglesias, arrivé 3ème aux législatives du 20 décembre dernier avec 69 sièges, s’est dit résolu à reconnaître l’Etat de Palestine et a insisté pour la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne, même si le PSOE continue à rejeter en bloc un tel projet.
Le représentant du Polisario à Madrid et d’autres dirigeants du front n’ont pas pu s’empêcher de crier à la trahison, après avoir constaté qu’ils ont été froidement lâchés par Podemos qu’ils supposaient être leur allié en Espagne.
C’est un nouveau coup dur pour les séparatistes du Polisario surtout qu’ils n’ont pas encore digéré l’amère volte-face du gouvernement suédois qui a décidé de ne pas reconnaître la fantoche république sahraouie autoproclamée par le Polisario et cautionnée par Alger.