ONU : Le Maroc défend le droit des Kabyles algériens à l’autodétermination
Le Maroc a plaidé devant la 3ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU actuellement réunie à New-York, en faveur des droits du peuple de la Kabylie algérienne à l’autodétermination et à l’autonomie.
Lors d’une intervention devant la 3ème Commission, le Conseiller à la Mission du Maroc auprès des Nations Unies à New York, Omar Rabi a appelé l’ONU et ses différentes instances à insérer la protection et la promotion des droits du peuple Kabyle dans leurs agendas respectifs et ce, conformément à la Charte des Nations Unies et aux instruments et déclarations onusiennes pertinents.
Les Nations Unies, a-t-il souligné, « ne doivent pas devenir complices du silence qui est imposé autour de la violence à ce peuple martyr » et de sa répression par le régime algérien.
« La communauté internationale doit faire émerger les voix de plus de huit millions de Kabyles, trop longtemps maintenus dans le silence et dans l’invisibilité. C’est ainsi que s’effondrera le mur de l’intolérance à leur égard et du déni de leurs aspirations légitimes » à l’autodétermination et à se prononcer librement sur leur avenir, a-t-il insisté.
Il est profondément regrettable, a-t-il dit, que le peuple Kabyle demeure le seul peuple autochtone en Afrique, à faire l’objet de « discrimination systématisée, de violence généralisée et de privation de ses droits les plus élémentaires ».
« Le peuple Kabyle doit être entendu et écouté pour la reconnaissance de ses besoins et de ses attentes », a suggéré Omar Rabi, invitant la communauté internationale à accompagner ce peuple dont l’histoire est neuf fois millénaire, pour qu’il puisse, «jouir de ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’autonomie » conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. L’article 4 de cette déclaration, stipule en effet que « les peuples autochtones, dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, ont le droit d’être autonomes et de s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs affaires intérieures et locales, ainsi que de disposer des moyens de financer leurs activités autonomes ».
Il est inadmissible, ajoute le diplomate marocain, que de nos jours «ce peuple soit soumis à un blocus généralisé et à une punition collective, juste parce qu’il demande à exercer son droit légitime à l’autodétermination et à l’autonomie ».
La Déclaration de l’ONU sur les peuples autochtones, a-t-il conclu, «restera pieuse tant qu’un peuple demeure condamné à la négation de son identité culturelle et linguistique ».