Sahara occidental : le Conseil de sécurité déboute l’Algérie
Le conseil de sécurité a adopté mardi sans modification une résolution qui prolonge pour un an, jusqu’au 30 avril 2016, le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental, déboutant ainsi l’Algérie qui demandait l’extension des attributions de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme.
En matière d’amélioration des mécanismes de respect des droits de l’homme, le Conseil « salue les récentes initiatives prises par le Maroc », selon les termes de la résolution présentée conjointement par les Etats-Unis, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, et adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité. La résolution réaffirme également la demande du Conseil pour «l’enregistrement» des populations dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Depuis 1991, la Minurso assure la surveillance du cessez-le-feu institué entre le Maroc et le Polisario, le front armé et hébergé par l’Algérie sur son territoire près de Tindouf. Le Maroc a proposé en 2007 un règlement basé sur une large autonomie du Sahara occidental. Un plan d’autonomie que le Conseil de sécurité et de nombreuses grandes capitales considèrent comme une base sérieuse et crédible pour le règlement de ce conflit vieux de 40 ans, et qui continue d’empoisonner les relations entre le Maroc et l’Algérie.
De leur côté, Alger et le mouvement indépendantiste du Polisario qui ont autoproclamé unilatéralement la république du Sahara occidental (RASD), continuent de réclamer l’organisation d’un référendum. Une solution que la communauté internationale juge peu crédible et, surtout, dangereuse pour un vaste territoire désertique comptant moins d’un million d’habitants.
Les craintes de la communauté internationale se trouvent justifiées par les expériences des Etats faillis et des régimes fragiles de la région. La plupart ont été submergés par les groupes armés rebelles et les mouvements séparatistes, provoquant l’insécurité et la prolifération des groupes terroristes dans toute la zone du Sahara et du Sahel et bien au-delà.