Les camps de Tindouf sur un brasier
Le mouvement insurrectionnel des jeunes sahraouis contre les pontes du Polisario, place les camps de Tindouf sur un brasier tel une bombe à retardement qui menace d’exploser à tout moment.
Les populations sahraouies ayant perdu tout espoir d’un lendemain meilleur après quarante ans d’exil forcé dans le désert algérien, commencent à s’organiser contre le statut-quo qui leur est imposé par la direction du Polisario et le régime algérien.
Après la création du mouvement des Jeunes pour le changement (MJPC), une nouvelle association baptisée «Assomoud »» (Résistance, Ndlr), vient de voir le jour dans un élan d’escalade inhabituelle contre le diktat de Mohamed Abdelaziz et de ses acolytes.
Dans une vidéo retransmise vendredi dernier, par la chaîne de télévision marocaine régionale « Laâyoune TV », les membres fondateurs de cette association, ont dénoncé pour la première fois, à visage découvert, les pratiques inhumaines que font subir les tortionnaires et les milices armées du Polisario, aux populations civiles des camps de Tindouf.
Ces jeunes, qui observent depuis janvier dernier, un sit-in ouvert devant le siège du Haut-commissariat aux réfugiés à Rabouni, précisent dans leur vidéo, que l’association «Assomoud» a pour mission de revendiquer et de défendre ouvertement les droits spoliés à la liberté d’expression et de mouvement et des conditions de vie digne pour les séquestrés de Tindouf.
« Nous sommes engagés dans une lutte continue, assurent-ils, pour défendre nos droits légitimes dans les camps de Tindouf, bafoués pendant 40 ans par la direction corrompue du Polisario, qui a établi sa mainmise sur nous, et ne cesse de nous infliger humiliation et exclusion, tout en marchandant avec nos souffrances, pour servir ses intérêts et ceux de son entourage ».
Les récents mouvements de soulèvement contre les dirigeants corrompus du Polisario, n’incluent plus que les jeunes sahraouis, mais ils attirent de plus en plus des femmes et des dissidents militaires avec un soutien fort mais discret des les habitants des camps qui agissent à l’ombre pour éviter les mesures de représailles des milices armées.