Grande évasion de réfugiés des camps de Tindouf vers la Mauritanie

SN-refugies-tindouf-mauritanieLes milliers de Sahraouis marocains séquestrés dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie, ne supportent plus leurs conditions de vie et la précarité qui leur sont imposées depuis près de 38 ans par le Polisario et l’armée algérienne.
A en croire une information du Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN), une association sahraouie clandestine opposée au diktat du Polisario, plus de 6.000 réfugiés ont fui l’enfer des camps de Tindouf en direction de la Mauritanie sous le prétexte de vouloir participer à des élections organisées dernièrement dans ce pays.
Un responsable sécuritaire mauritanien précise que ce contingent de réfugiés comprend de nombreux Sahraouis d’origine marocaine qui, une fois sur le sol mauritanien, ont exprimé publiquement leur désir de regagner collectivement leur mère Patrie, le Maroc et refusent de retourner à Tindouf.
Les camps à Tindouf, précise l’officier mauritanien sous couvert de l’anonymat, ne sont pas peuplés uniquement de Sahraouis originaires des provinces sud du Maroc, mais abritent aussi des milliers de réfugiés essentiellement des Touaregs et des nomades de nationalité algérienne, mauritanienne, malienne ou issus d’autres pays voisins du Sahel.
Ils ont été ramenés dans les années 70 après la création des camps de Tindouf, afin de grossir les rangs des soi-disant réfugiés sahraouis qui révendiquent l’indépendance du Sahara Occidental.
C’est pour cette raison, explique l’officier des services de sécurité mauritanien, que les autorités d’Alger et la direction du Polisario ont toujours refusé tout recensement de la population séquestrée dans les camps de Tindouf. Une telle opération que réclament depuis longtemps, les agences spécialisées de l’ONU, et particulièrement le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), dévoilera des vérités qui n’arrangent point les intérêts stratégiques du pouvoir algérien. D’ailleurs, ajoute-t-il, le chef du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, lui-même n’a aucun lien avec les tribus sahraouies du sud marocain, puisqu’il est né en1947 à Safi. Son père Khelili Mohamed Salem Rguibi, un ancien militaire de l’armée marocaine, vit à Kasba Tadla, près de Marrakech et est diamétralement opposé aux thèses séparatistes que défend son rejeton Abdelaziz.