Les victimes du Polisario se confessent devant la justice espagnole

madrid-audiencia-nationalLe procès inédit pour crimes et génocide contre les tortionnaires du Polisario s’est ouvert lundi dans les bâtiments de l’Audience nationale, la plus haute cour pénale en Espagne.
Les premières victimes des graves violations des droits de l’homme et des crimes commis par certains hauts dirigeants du mouvement séparatiste sahraoui, ont été auditionnées à Madrid, par la célèbre juge Espagnol, Pablo Rafael Ruz Gutierrez de l’Audiencia National.
Deux des victimes sahraouies, Dahi Aguai, président de l’Association des portés disparus au Polisario et Mme Saâdani Malainine, ont ainsi pu livrer devant la juge Pablo Ruz, des témoignages accablants sur les atrocités commises dans les camps de Tindouf et les pires souffrances endurées sous les ordres du Polisario et sous le regard passif des autorités algériennes.
Aguai et Malainine ont aussi décrit les conditions inhumaines dans lesquelles ils ont vécu à Tindouf et les pires pratiques dégradantes et inhumaines qu’ils ont subies et dont ils gardent de graves séquelles.
« Nous avons décrit devant la juge les graves violations des droits de l’homme dont nous avons été victimes pendant des années dans les camps de Tindouf », a déclaré Dahi Aguai à la presse au terme de son audition.
De son côté, Mme Saâdani Malainine, ancienne déportée à Cuba à l’âge de 5 ans, a qualifié l’ouverture de ce procès, de « jour historique » pour toutes les victimes du Polisario.
Elle a en outre précisé avoir révélé à la juge, les pires abus et violations que sa famille a subis à Tindouf et les tortures infligées devant ses propres yeux, à son défunt père, El Wali Seikh Slama, notamment par Sid Ahmed Batal, le soi-disant ministre de l’information de la fantomatique république sahraouie «RASD ».
« Nous voulons que justice soit faite et que les accusés dans cette affaire, n’échappent pas à la justice et répondent des graves crimes commis contre des milliers de victimes innocentes », a-t-elle insisté, précisant que les victimes ont totalement confiance dans la justice d’un « pays démocratique » comme l’Espagne pour que la vérité finisse enfin par éclater au grand jour.
La juge Pablo Ruz a également entendu en tant que témoin, Mustapha El Kouri venu appuyer les témoignages des deux plaignants.
A signaler enfin que la juge de l’Audience nationale avait demandé à la police espagnole de localiser les personnes accusées dans cette affaire et de leur notifier la plainte. Au total, 29 accusés font l’objet de cette plainte et seront appelé à la barre dès le 16 août prochain.