Margallo juge élevés les risques sécuritaires dan les Camps de Tindouf
Une nouvelle mise en garde vient d’être adressée aux ressortissants espagnols contre les risques élevés auxquels ils s’exposent en se rendant dans les camps de Tindouf et dans le sud algérien.
Les risques sécuritaires pour les coopérants dans les camps de Tindouf « se sont accentués et aggravés » avec la crise au Mali, a affirmé, lundi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo.
« La crise malienne a déstabilisé toute la région, ce qui a provoqué l’aggravation » de la situation sécuritaire dans les camps de Tindouf, a expliqué le ministre espagnol, actuellement en visite en Mauritanie.
« On ne peut pas parler d’une situation de normalité » dans ces camps, a-t-il insisté, rappelant, à cet égard, l’enlèvement, en octobre 2011 du camp de Rabbouni, de deux ressortissants espagnols et d’une humanitaire Italienne. Ils n’avaient été libérés, qu’en juillet 2012, par leurs ravisseurs du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) contre une forte rançon de près de 15 millions d’Euros.
Le gouvernement espagnol avait réitéré, fin janvier dernier, les recommandations à ses ressortissants d’éviter de se rendre dans les camps de Tindouf, suite à l’attaque et à la prise d’otages perpétrées par un groupe terroriste sur le site gazier d’In Amenas dans le sud-est algérien.
Dans un communiqué diffusé récemment, le ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération avait déconseille à ses ressortissants les déplacements dans les camps de Tindouf suite à tous ces événements.
Les pays d’Europe occidentale ne cessent d’émettre des craintes pour la sécurité de leurs ressortissants du fait de la connexion avérée d’éléments du Polisario avec des groupes terroristes armés d’Al Qaïda et des réseaux de trafiquants de tout bord qui sillonnent de long en large, la bande du Sahel.
Ces craintes se sont accrues après la fin du soulèvement populaire en Libye, d’où se sont échappés d’importants lots d’armements en direction du Sahel et des camps de Tindouf.
La crise malienne conjuguée à l’intervention des troupes militaires françaises, font craindre sérieusement aux gouvernements occidentaux la fuite de combattants armés vers le sud algérien et mauritanien et les camps de Tindouf, où séjournent plusieurs coopérants et touristes occidentaux, ce qui augmente sensiblement les risques de leur enlèvement ou de leur assassinat.