Sahara – Ross : Les islamistes voulaient s’allier avec le diable algérien
Elections ou pas élections, les Officielles algériens et derrière eux les vieux généraux qui tirent les ficelles à l’ombre, ne veulent pas de normalisation avec leurs voisins marocains. Pour le régime algérien, tout est négociable sauf la normalisation avec le Maroc ou le règlement définitif du conflit du Sahara. La preuve tangible c’est le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani en personne, qui l’a livrée ce jeudi au grand public.
« L’Algérie, a-t-il confié à l’AFP, a toujours soutenu les efforts inlassables menés par l’Ambassadeur Christopher Ross pour accompagner les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, dans la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Le message algérien est dont très clair, à savoir la partition du territoire marocain ou rien.
La réaction d’Alger intervient juste après l’annonce de la décision du Maroc de retirer sa confiance à l’émissaire de l’ONU, Christopher Ross, auquel, Rabat reproche ses positions « partiales et déséquilibrées ». Plus grave encore, d’habitude, ce sont certains médias algériens qui assumaient ce sal boulot. Or, cette fois-ci, c’est l’Algérie officielle qui le fait devançant même le Polisario, le premier concerné par le conflit. Au fonds, Alger a peur de perdre un homme qui joue le rôle d’avocat pour la cause des séparatistes sahraouis.
Côté marocain, les islamistes au gouvernement croyaient fort en la fraternité, le bon voisinage, l’histoire et les liens de sang pour assainir le climat avec le voisin algérien, mais à présent, ils devraient se rendre compte qu’ils frappaient à la mauvaise porte.
Car, selon les analystes et observateurs avertis, tant que c’est le clan de feu Houari Boumediene qui tient les commandes du pouvoir à Alger, c’est le statu quo qui va continuer à prévaloir, sinon comment peut-on expliquer que la frontière entre les deux voisins est restée fermée pendant 18 ans pour un banal incident. A vrai dire, le Maroc dérange à plus d’un titre la Nomenklatura algérienne, à telle enseigne que les dirigeants civils et surtout militaires ne rêvent que du jour où le Maroc sera entièrement déstabilisé ou balkanisé. Mais ils peuvent toujours rêver, le rêve étant gratuit.