Sahara : Christopher Ross sur un siège éjectable

Le Maroc brandit « le carton rouge » contre l’actuel émissaire de l’ONU au Sahara, Christopher Ross en raison de ses positions anti-marocaines et ouvertement favorables au front Polisario. Le chef de la diplomatie marocaine, Saad Dine El Otmani est allé directement au but en affirmant la semaine écoulée, que « Christopher Ross a outrepassé ses attributions et a inclus dans son rapport des expressions attentatoires au Maroc ». Dans l’avant-projet de son rapport au Secrétaire Général de l’ONU, Christopher Ross appelait à l’élargissement des prérogatives de la Minurso, tout en faisant mention de la non-coopération des autorités marocaines avec la mission onusienne au Sahara Occidental. Pour la diplomatie marocaine il s’agit ni plus ni moins d’une prise de position qui est loin d’être neutre mais qui est par contre, ouvertement favorable à la partie adverse. 
Le ministre marocain des A.E soutient de son côté, que ce dossier doit être réévalué dans sa globalité, puisque les pourparlers informels conduits par  Ross, n’ont abouti à aucun résultat tangible.

Ce dernier est également soupçonné de vouloir dévier la mission onusienne de ses principales prérogatives, à savoir le contrôle du respect du cessez-le-feu dans le Sahara Occidental et d’avoir délibérément omis de mentionner dans son dernier rapport, les violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.
Dans le cadre de cette campagne, El Otmani a rencontré à Paris, le ministre sortant, Alain Juppé et Pierre Moscovici, un des proches collaborateurs du président élu, François Hollande, avant de s’envoler à Washington, où il a eu des concertations à ce sujet, avec le Secrétaire d’Etat adjoint américain, William Burns. Il a eu ensuite, de longs entretiens à New-York, avec le S.G de l’ONU, Ban Ki-Moon, auquel il fait part des préoccupations du Royaume concernant le dernier rapport de son envoyé personnel et ses tentatives de dénaturer la mission de la Minurso.