L’Onu appelle au dialogue pour résoudre le conflit du Sahara Occidental
L’ONU a de nouveau appelé les parties au conflit du Sahara Occidental au dialogue pour ouvrir la voie à un règlement définitif de ce vieux litige territorial. Son Secrétaire général a également insisté sur la nécessité de recenser les populations sahraouies établies dans les camps de Tindouf. Dans son dernier rapport sur le Sahara (avril 2011/mars 2012), rendu public lundi à New York, Ban Ki-moon, a appelé les parties au conflit, d’engager des discussions substantielles sur le conflit du Sahara sur la base des précédents rounds de pourparlers et des dernières consultations de son envoyé personnel, Christopher Ross. Le rapport rappelle le contenu des trois derniers rounds des pourparlers informels qui se sont focalisés sur les ressources naturelles, les mesures de confiance (échanges de visites familiales) et les opérations de déminage, en plus des dernières consultations de l’Envoyé personnel avec les parties concernées. Ban a salué au passage les efforts de Christopher Ross devant aider les parties concernées à parvenir à une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable. Le rapport n’a pas omis d’évoquer la nouvelle Constitution marocaine et particulièrement ses chapitres touchant à la régionalisation et au plan d’autonomie pour les provinces du Sahara.
Le rapport fait aussi mention des importantes réformes entreprises à l’initiative du Roi Mohammed VI, rappelant la mise en place d’un Conseil national des droits de l’homme (CNDH), avec des antennes à Laâyoune et Dakhla, devenues opérationnelles depuis décembre 2011. S’agissant du recensement des populations des camps de Tindouf, le Secrétaire général précise dans son rapport que le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) « poursuivait toujours son dialogue avec le pays hôte » en vue d’obtenir l’autorisation des autorités d’Alger pour organiser cette opération. Néanmoins, l’Algérie n’a jamais voulu lâcher du lest sur cette question et pèse de tout son poids sur la direction du Polisario pour en faire de même et de refuser en bloc la démarche du HCR appuyée par l’ONU. Pourtant dans sa résolution 1979 adopté en avril 2011, le Conseil de sécurité avait demandé au HCR de poursuivre ses démarches pour l’enregistrement des populations dans les camps de Tindouf en Algérie. A la lumière des missions de son Envoyé personnel dans le Sahara, Ban Ki-moon a recommandé au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la MINURSO pour une période supplémentaire de 12 mois, jusqu’au 30 avril 2013. Par ailleurs, les quinze membres du CS tiendront le 17 avril prochain, des consultations à huis-clos, pour l’examen du rapport du S.G de l’ONU sur le Sahara et ses recommandations. Ils se réuniront de nouveau le 24 avril, sous la présidence tournante des Etats-Unis, en vue de l’adoption d’une résolution prorogeant le mandat de la MINURSO.