Polisario/AQMI, le duo qui fait peur !
Le mercenariat, les trafics d’armes et de stupéfiants, le kidnapping font du Front Polisario une légende internationale. Les éléments du mouvement séparatiste sahraoui qui conteste au Maroc sa souveraineté historique sur ses provinces méridionales, ont brillé ces derniers temps par leur implication dans le conflit libyen et l’enlèvement des ressortissants européens dans la région du Sahel. Avec les nouvelles technologies de la communication, leurs actes ne passent plus inaperçus. Les liens de plus en plus avérés entre le Polisario et le groupe terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), écrit mardi le journal américain, « The Hill », constituent une menace pour la région du Sahel et pour la communauté internationale. L’enlèvement le 23 octobre dernier de trois ressortissants européens, dans les camps de Tindouf en plein territoire algérien, et sa revendication par un groupe dissident d’Aqmi, constituent la preuve tangible de la connexion entre le Polisario et la nébuleuse terroriste maghrébine.
La publication américaine relève que « des responsables US et européens sont de plus en plus inquiets de la collusion entre AQMI et d’autres groupes terroristes tels que Boko Haram au Nigéria, le Shabab en Somalie et tout récemment entre la franchise d’Al-Qaïda en Afrique du nord et des membres du Polisario ». Il est venu le temps pour la communauté internationale et les Etats Unis, écrit l’auteur de l’article sur les pages du journal « The Hill », d’intensifier leur soutien aux pays réformateurs de la région et de soutenir les modèles à suivre. The Hill estime que le partenariat économique de Deauville avec les pays arabes engagés dans un processus de réformes, constitue un « début important ». Outre les accointances entre le mouvement séparatiste et Aqmi, le black-out total imposé aux populations des réfugiés sahraouis installés depuis plus de 35 ans dans les camps de Tindouf et le climat d’insécurité qui y prévaut suscitent aussi l’inquiétude des ONG et des associations humanitaires, dont les volontaires s’aventuraient dans la région pour apporter aide et soutien aux réfugiés. Pour ces ONG, les camps de Tindouf et de manière générale le désert algérien constituent désormais une zone à haut risque où les humanitaires devraient réfléchir à deux fois avant d’y poser pied.