Le CDH sollicité à contrôler les droits humains dans les camps de Tindouf
La violation sous toute ses formes, des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, est de nouveau mise à l’indexe au siège du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU à Genève. Un black out systématique est imposé par la gente militaire du Polisario, aux milliers de réfugiés sahraouis illégalement séquestrés dans les camps de Tindouf, une sorte de centres de concentration nazis. L’Agence internationale pour le développement (AIDE) que préside Abdelkbir El-Hakkaoui, est montée dernièrement au créneau pour dénoncer cette situation de non-droit. L’ONG internationale vient de demander au CDH d’intervenir auprès des dirigeants du mouvement séparatiste et des autorités du pays hôte, l’Algérie, pour qu’ils mettent fin aux violations et abus commis quotidiennement contre les populations civiles vulnérables et ce, sous le regard complice et complaisant des services sécuritaires algériens. L’AIDE invite le Conseil onusien des Droits de l’Homme à exiger également que ces populations puissent jouir de leurs pleins droits et libertés d’expression et surtout de circulation pour pouvoir rejoindre librement leurs familles dans les provinces sahariennes du Maroc. La population des réfugiés sahraouis séquestrés depuis près de 36 ans dans les camps de Tindouf, est victime de « terribles violations » répétées des droits humains, a fait observer le délégué de l’Agence, Hamdi Cherifi, qui intervenait en plénière de la 18è session du CDH.
Le militant associatif a de même déploré que cette population continue d’être l’exception en matière de respect des droits humains fondamentaux et des droits des réfugiés. Les réfugiés sahraouis à Tindouf, a-t-il fait remarquer, sont en effet privés de leurs droits à l’identification, au mouvement, à la liberté d’expression et au droit légitime de rejoindre leurs siens dans les provinces sud du Maroc, leur pays d’origine. Le Maroc, a rappelé le délégué de l’AIDE, a mis sur la table des négociations une proposition d’autonomie qui pourrait servir de cadre de travail pour garantir in fine aux Sahraouis, la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux et mettre ainsi un terme à leurs souffrances. Cherifi a enfin, fait état de la vive préoccupation de son association à l’égard de cette situation. Une situation aggravée par l’interdiction d’accès aux camps de Tindouf, imposée par la direction du Polisario et les autorités d’Alger aux délégations des ONG humanitaires, aux journalistes et aux experts d’organismes internationaux souhaitant s’enquérir sur place, des conditions de vie d’une population entièrement isolée du monde extérieur.