Une première, le Conseil de Sécurité appelle au recensement des populations des camps de Tindouf

Le recensement des populations sahraouies des camps de Tindouf, une vieille requête légitime du Maroc pour le règlement du conflit du Sahara Occidental, a enfin une chance de se concrétiser. Pour la première fois, le Conseil de Sécurité, demande solennellement au Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), d’œuvrer au recensement des populations des camps de Tindouf, se faisant, ainsi, l’écho de l’appel lancé dans ce sens par le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Cette disposition a été annoncée à l’occasion de l’adoption par le Conseil, de la résolution 1979 de l’ONU portant sur le renouvellement du mandat de la MINURSO jusqu’au 30 avril 2012.
De ce fait, le Conseil reconnaît que le recensement, réfuté jusqu’à cette date par le Polisario et son protecteur, l’Algérie, pays hôte des camps de réfugiés de Tindouf, constitue un préalable juridique incontournable pour une protection internationale effective des populations sahraouies séquestrées en territoire algérien à Tindouf.

« Nous sommes particulièrement heureux que le Conseil de Sécurité ait, pour la première fois, inclus une disposition demandant à ce qu’il y ait un recensement des populations » dans les camps de Tindouf, a déclaré l’ambassadeur Mohamed Loulichki, représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU. Le diplomate marocain s’est dit convaincu qu’une fois cette opération accomplie, ses « résultats changeront, à n’en pas douter, la perception par la communauté internationale de ce différend qui empêche les pays de la région d’avancer vers l’unité, la solidarité et la construction d’un avenir commun ».
Adoptée à l’unanimité des quinze membres du Conseil, la résolution préserve et renforce dans sa globalité, l’ensemble des acquis engrangés par le Maroc, au cours des dernières années, à la faveur de la présentation de son « Initiative d’Autonomie » et met en valeur les importantes réformes annoncées le 9 mars dernier, par le Roi Mohammed VI pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’Homme.
A ce titre, le texte de la résolution, à l’instar du rapport du Secrétaire Général, ne fait aucune mention d’un « mécanisme international de monitoring des droits de l’Homme ». Il s’agit là d’un désaveu sans appel à la stratégie des séparatistes et de leurs mentors algériens et sud-africains, qui appelaient à la création d’un tel mécanisme rattaché à la MINURSO. Le Conseil de sécurité s’est même félicité « de l’établissement d’un Conseil national marocain des droits de l’homme et de sa partie proposée concernant le Sahara occidental » pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Avec l’adoption de la résolution 1979, le Maroc aura marqué un bon point dans la bataille diplomatique acharnée qu’il livre aux adversaires de son intégrité territoriale.