Responsable US : Le renouvellement du mandat de la Minurso est «compliqué et fastidieux»

Le projet de résolution sur le renouvellement du mandat de la MINURSO qui expire le  30 avril, est en cours de discussions préliminaires entre le groupe des amis du Sahara (USA, France, GB, Espagne et Russie). La confirmation nous vient d’un haut responsable américain qui a précisé sous couvert de l’anonymat, que « jusqu’à présent aucun texte n’a émergé pour être discuté au sein de l’ensemble » du Conseil de sécurité. 
« Nous souhaitons que cela intervienne très rapidement et je ne veux pas préjuger de ce qu’il sortira du processus » des consultations préliminaires, a confié le responsable américain à des journalistes qui l’interpellaient mercredi au siège de l’ONU à New York.
Le renouvellement de ce mandat, a-t-il affirmé, est «l’un des plus difficiles et des plus controversés». Il est «compliqué et fastidieux, a-t-il expliqué, en raison des divergences de points de vue au sein du Conseil « .

A propos du retard pris dans la publication du rapport du Secrétaire général de l’ONU et du refus du Maroc d’inclure dans ce document, le projet d’un système de surveillance des droits de l’homme, le responsable américain a souligné que « nous sommes évidemment très conscients que la question des droits de l’Homme est importante et préoccupe tous les membres du Conseil ». Et d’ajouter que «nous continuerons à essayer de comprendre le contexte des négociations et chercher exactement comment l’aborder et reconnaître l’important progrès réalisé ».
Interpelé à ce propos, sur les récentes initiatives du Maroc en matière des droits de l’Homme, (Création du CNDH et d’une délégation interministérielle chargée des droits de l’homme et le renforcement de l’institution du Médiateur), il a précisé que son pays a effectivement pris note « des avancées importantes » entreprises récemment par le gouvernement marocain.
« Je pense, que c’est un pas important », a-t-il dit, saluant au passage la disponibilité exprimée par les autorités marocaines d’accueillir à tout moment, n’importe quel rapporteur du Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies pour une mission dans le Royaume. Face à cette disponibilité et aux avancées accomplies au Maroc en matière de droits de l’homme, les observateurs s’interrogent sur les raisons du mutisme quasi-total observé par les instances de l’ONU et des ONG internationales des droits de l’homme sur ce qui se passe chaque jour dans les camps de Tindouf sous contrôle du Front Polisario et sous les regards des autorités algériennes. Un mutisme qui attend des réponses surtout à l’heure où le Conseil de sécurité s’apprête à recevoir le rapport final du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, sur le Sahara et à renouveler le mandat de la Minurso.