Bientôt du nouveau dans le processus de règlement du conflit du Sahara Occidental
Les prémices d’une avancée sur la voie du règlement du conflit du Sahara Occidental font surface quelques jours avant la tenue en mars du prochain round des négociations informelles. La question du Sahara a été au menu des discussions qu’a eues mardi dernier à Lisbonne, le ministre marocain des Affaires étrangères, Taib Fassi Fihri avec le Premier ministre portugais, José Socrates, dont le pays est actuellement membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Les deux responsables ont fait le point de la situation dans le monde arabe et au Maghreb, et se sont largement concertés sur l’état des relations entre le Maroc et l’Algérie ainsi sur le dossier du Sahara.
José Socrates a réitéré à l’occasion, l’importance pour le Portugal en tant que membre du Conseil de sécurité, d’appuyer le processus de négociations afin de parvenir à une solution rapide conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
Pour sa part, Fassi Fihri, tout en déplorant la fermeture depuis 1994, des frontières marocaines avec l’Algérie, a affirmé que les évènements qui surviennent dans le monde arabe, ont mis à l’évidence que l’Union du Maghreb Arabe est une nécessité économique et une obligation sécuritaire et stratégique. Dans un entretien accordé mercredi à la chaîne « France 24? d’expression arabe, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci a déclaré que des efforts sont actuellement consentis par l’Algérie et le Maroc, en vue d’instaurer un « nouveau climat positif » pour doper la coopération bilatérale économique et sociale. Un échange de visites entre des membres des gouvernements des deux pays, a-t-il révélé, est programmé pour le mois de mars prochain.
Cette initiative, a précisé Medelci, permettra d’examiner les moyens à même d’insuffler « une nouvelle dynamique » à la coopération bilatérale dans des domaines sensibles notamment l’énergie et l’agriculture. Concernant la question du Sahara Occidental, le ministre algérien a soutenu que chaque pays a sa propre position à ce sujet, mais «grâce aux efforts de l’envoyé onusien au Sahara Occidental, Christopher Ross, le Maroc et le Front Polisario devront entamer des négociations dont nous attendons beaucoup». Il a par ailleurs, qualifié d’«anormale la situation actuelle entre frères et voisins». Est-ce là un signal d’un probable fléchissement de la position des autorités d’Alger dans le processus du règlement du conflit du Sahara Occidental ? Au mois de mars on en saura un peu plus. Selon des sources diplomatiques maghrébines, le prochain round des négociations informelles entre le Maroc et le Polisario devrait apporter son « lot de nouveautés ». Le ministre délégué des affaires étrangères, Abdelkader Messahel qui présidait la délégation algérienne à ces rencontres, devrait être remplacé par le colonel Djamel Bouzghaya, le conseiller spécial du Président Bouteflika en charge de la sécurité et probable successeur du Général « Tewfik » Mohamed Médiène, à la tête du redoutable département du renseignement et de la sécurité (DRS – Services secrets algériens).