Sahara Occidental : La majorité des Sahraouis préfèrent l’autonomie à l’autodétermination
L’autonomie plutôt que l’autodétermination est la tendance majoritaire chez les habitants des provinces du Sahara Occidental. Cette tendance est confirmée par plusieurs sources étrangères indépendantes. L’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Peter Van Walsum, l’avait lui-même confirmé, en qualifiant d' »irréaliste » l’option d’indépendance. Cette affirmation d’une « franchise inhabituelle » avait suscité l’ire du pouvoir algérien et des dirigeants du Polisario qui ont fait des mains et des pieds pour faire tomber Walsum, menaçant même d’abandonner la table des négociations sur le conflit du Sahara. Un télégramme diplomatique rédigé en août 2009, et publié récemment par Wikileaks, souligne qu’un « large éventail d’interviews et de sources indépendantes suggèrent que l’objectif principal de la majorité des Sahraouis, est davantage l’autonomie que l’autodétermination ».
Pour preuves, le document, cite le taux de participation « considérable » aux dernières élections communales dans les provinces sud du Royaume. Un activiste pro-Polisario, dont les propos sont rapportés dans le télégramme diplomatique « nous a fait part de sa conviction qu’une majorité d’électeurs opterait pour l’autonomie, si des élections libres sont organisées aujourd’hui ». D’autant plus, note le même rapport, la proposition marocaine d’autonomie a été qualifiée par Washington et d’autres grandes capitales de « sérieuse et crédible », tout en étant « accompagnée par une volonté déclarée (du Maroc) à négocier ». Ce qui conforte la préférence des Sahraouis pour le plan d’autonomie marocain au lieu du référendum d’autodétermination auquel s’attache le Polisario avec un appui aveugle du pouvoir algérien, c’est la nette amélioration des conditions de vie au Sahara Occidental. Grâce aux « énormes ressources » investies par le gouvernement marocain au sud du Royaume, précise le rapport révélé par Wikileaks, « les niveaux de développement et des services sociaux y dépassent les niveaux enregistrés » dans les autres régions du Maroc. Le document fait état aussi de « niveaux élevés de développement urbain » au point que la ville de Laâyoune est devenue « la première » cité sans bidonvilles au Maroc. En plus, des indicateurs sociaux tels que l’accès à la scolarisation et le niveau d’éducation, ainsi que les services sanitaires sont à des niveaux élevés et constituent de ce fait un motif de satisfaction chez les populations sahraouies. Par ailleurs, le rapport diplomatique qui fait foi à des « sources sahraouies crédibles », met en avant l' »intérêt grandissant » dans les camps de Tindouf pour une solution négociée. Le rapport qualifie enfin, de « raisonnables » les appels formulés par le Maroc en vue de conduire un recensement dans les camps de Tindouf et un audit des programmes internationaux qui y sont mis en place.