Incidents de Laâyoune : Les yeux des observateurs rivés sur Alger

De nombreux analystes, experts et observateurs indépendants s’accordent à dire que le plan des sanglants incidents de Laâyoune a été cuisiné par les services de renseignements algériens en combine avec les hommes du Polisario. L’idée était d’en faire porter le chapeau au Maroc et de saboter sa proposition d’autonomie pour le Sahara Occidental qui était sur la table des discussions du dernier round des pourparlers informels tenus à Long Island près de New York. L’implication des renseignements algériens et des dirigeants du Polisario, dans les sanglants incidents du 8 novembre à Laâyoune, n’est plus un secret pour personne. Leur but, affirme le sociologue marocain, Mohamed Cherkaoui dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole EFE à Lima (Pérou), était de transformer le mouvement de protestation pour des revendications sociales légitimes, en une « rébellion organisée » et animée par des éléments incontrôlés venus de l’extérieur du Sahara Occidental.

A Travers une campagne de désinformation et de propagandes menée tambour battant, par la presse algérienne et des médias espagnols hostiles au Maroc, les instigateurs de cette mise en scène, ont tenté de conférer une dimension internationale aux événements de Gdim Izik et de Laâyoune. Cherkaoui, auteur du livre « le Sahara: Liens sociaux et enjeux géostratégiques », a expliqué que la presse espagnole n’a fait que jeter de l’huile sur le feu, en diffusant un flot d’informations totalement fausses, sans se soucier de la déontologie de la profession ni même procéder à un recoupement des informations. Elle s’est convertie du coup, en porte-parole et défenseur du Polisario et à travers ce dernier, des intérêts et des visées du pouvoir algérien. Le moment était cyniquement bien choisi, commente pour sa part, le «quotidien de Nouakchott », dans son édition de lundi. Les incidents de Laâyoune, ont coïncidé bizarrement avec le jour de la reprise des négociations à Long Island sur l’avenir du Sahara. Une main occulte infiltrée, commente le journal, cherchait à détourner un rassemblement social pour lui donner une dimension politique. Les premiers témoignages indépendants, dont celui de HRW sur les événements de Gdeim Izik, viennent démentir de fond en comble, les allégations du Polisario et de la presse algérienne et ibérique, rappelle le journal. Photos d’enfants palestiniens victimes des raids israéliens, allégations d’usages d’armes à feu, prétentions de morts par centaines, que n’a-t-on pas entendu à la suite des événements de Gdim Izik ?, s’interroge le quotidien mauritanien, en précisant que la machine de propagande du Polisario tournait à plein régime. Tout a été déphasé, dénaturé et même noyauté dans une optique bien claire : faire croire à un soulèvement politique» des populations de Lâayoune. Et le journal de conclure que si le mensonge entretient, un laps de temps, l’amalgame, dans de telles conditions, ne paye jamais à postériori.