Les révélations d’un nouveau rallié sur le vécu de Tindouf

Les révélations d’un nouveau rallié sur le vécu de Tindouf Le nombre impressionnant de Sahraouis ayant fui les camps de Tindouf pour regagner le Maroc depuis le début de cette année, est en soi l’expression d’un ras-le-bol généralisé des populations assiégées et de leur foi en la proposition marocaine d’autonomie. Les témoignages recueillis auprès des ralliés confirment que la grande majorité des Sahraouis des camps de Tindouf, n’attend que l’occasion propice pour retourner à la mère patrie.
Un ancien responsable du front Polisario originaire de la tribu Laaroussyine qui a rallié tout récemment le Maroc a livré à la presse, un témoignage accablant du vécu dans les campements de Lahmada et des duperies du Polisario.
Il s’agit d’un natif de Tichla au sud de Dakhla, Ahmed Ould Sidi Ahmed Ould Salak Ould Akmach, qui avant de s’échapper de Tindouf, était directeur du centre de santé dans le camp dénommé « Wilaya Dakhla » et puis membre du conseil national sahraoui (parlement) et du bureau permanent du conseil consultatif sahraoui (Instance des Chioukh).

C’est avec regret et grande amertume que l’ex-responsable du mouvement rebelle a livré son témoignage à la MAP, en racontant que la proposition marocaine d’autonomie qui est cautionné par l’ONU et par plusieurs grandes nations, a été favorablement accueillie par les Sahraouis de Tindouf. Et d’ajouter que même si ces derniers y croient fortement, ils ne peuvent pas pour autant, exprimer ouvertement leurs choix, par peur de subir les représailles des milices armées du Polisario.
Il a lancé à l’occasion, un appel pressant à l’ONU et à toutes ses instances, leur demandant de faire pression sur l’Algérie et la direction du Polisario pour que soit levé le siège imposé depuis plus de trente ans, afin que nos familles à Tindouf, puissent exprimer librement leurs opinions. Concernant les effectifs des Sahraouis d’origine marocaine retenus dans les camps, Salak Ould Akmach a rappelé que depuis des années, le Polisario et l’Algérie induisent en erreur la communauté internationale sur le nombre réel de cette population qui, a-t-il assuré, ne dépasse guère les 45.000 âmes. Contrairement à cette réalité, le Polisario et l’Algérie n’hésitent pas à avancer le chiffre fictif de 165.000 personnes. Et c’est pour cette raison, a-t-il ajouté, qu’ils ont toujours refusé au Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) la possibilité de procéder à un recensement impartial de cette population, par peur que leur duperie soit dévoilée et de voir baisser drastiquement le volume des aides internationales qu’ils détournent à leur propre profit.