Tindouf – Algérie : Les autorités d’Alger interpellées sur le sort des détenus sahraouis

A l’approche de la visite d’une délégation de Human Rights Watch (HRW) dans les camps de Tindouf, de nombreux Sahraouis détenus par le Polisario ont été transférés dans d’autres lieux non identifiés en Algérie. Inquiètes, les familles de ces détenus ont pris attache avec nombre d’organisations de défense des droits de l’homme sahraouies et internationales les invitant à intervenir pour jeter la lumière sur le lieu et les conditions de détention de leurs proches.  
A la veille de l’arrivée des membres de HRW, autorisés par Alger à se rendre à Tindouf, les dirigeants du Polisario ont décongestionné leurs prisons. Nombre de détenus de droit commun ont été libérés, mais la plupart des détenus opposés à l’idéologie et aux thèses séparatistes du Polisario, ont été transférés vers des lieux inconnus.
Des organisations locales de défense des droits de l’Homme, basées à Boujdour et à Laâyoune, ont demandé aux autorités algériennes de révéler les lieux de détention où ont été transférés les Sahraouis, et d’ouvrir les portes de ces prisons aux ONG internationales, pour qu’elles puissent visiter les détenus sahraouis et s’enquérir des conditions de leur détention.

La Ligue des défenseurs des droits de l’Homme au Sahara a appelé les organisations internationales à intervenir auprès d’Alger pour la libération immédiate du prisonnier d’opinion, Mohamed M’barek Ahmed Hammou (47 ans), victime de traitements inhumains et de torture dans les prisons du polisario. Celui-ci a été injustement condamné à deux ans de prison, à la suite d’un procès inique basé sur des chefs d’inculpation préfabriqués par les milices du Polisario en complicité avec les services de renseignement militaires algériens.
Les ONG sahraouies expriment de même, leurs inquiétudes sur le sort de Mohamed M’barek arrêté arbitrairement par le Polisario en novembre dernier en compagnie de son cousin, Ahmed Salem Chibani Hammou et Mohamed Salek Ould Keya.