Sahara marocain: Pour FEME et Intercultura, l’autonomie est une option sérieuse et plausible
L’initiative marocaine d’autonomie du territoire du Sahara marocain est, sans aucun doute, la solution la « plus sérieuse et la plus plausible » pour résoudre la question du Sahara, estiment les responsables d’Ongs espagnoles, à savoir Yusuf Fernandez, Secrétaire général de la Fédération Musulmane d’Espagne (FEME) et Yonaida Selam, présidente de l’association culturelle et sociale Intercultura.
En effet, après l’échec de l’option du référendum d’autodétermination, abandonnée par les Nations Unies, car inapplicable sur le terrain, la proposition marocaine d’autonomie interne du Sahara est devenue, par la force des choses, l’option la plus crédible et la plus réaliste, car elle répond, en fait, aux aspirations des deux parties en conflit : Souveraineté marocaine sur le territoire et autonomie des populations qui y vivent ou qui celles qui en sont exclues, car enfermées dans les camps de Tindouf, en Algérie. Elle crée aussi une véritable dynamique dans le processus de négociation, initié par les Nations Unies et le Conseil de sécurité, sous le parrainage du Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel dans la Région.
Cependant, force est de constater le piétinement des rounds de négociation, formels et informels, et les pourparlers d’Armonk le confirment, une fois de plus, car l’autre partie fait de l’obstruction et de la surenchère politicienne. « Le Polisario, souligne Yusuf Fernandez de la FEME, n’a fait aucune tentative pour rapprocher les positions et il persiste toujours dans sa fiction d’une république arabe sahraouie démocratique dans les camps de Tindouf, dans le territoire algérien, tout en jouissant du soutien de l’Algérie » et de l’aide internationale accordée par la communauté internationale aux populations séquestrées de Tindouf. Ce faisant, il est en train de perdre, lentement mais sûrement, le soutien diplomatique d’un nombre croissant de pays qui retirent leur reconnaissance à la RASD et au Polisario.
Assurément, le contexte international plaide pour cette solution, juste et équitable, d’autonomie du territoire, et qui a l’avantage d’enlever une grosse épine du pied de la communauté internationale qui voudrait éradiquer le fléau du terrorisme et les réseaux mafieux qui sévissent dans la région, laquelle, une fois, ce dossier clos, pourrait sérieusement se pencher sur les opportunités de développement de la région maghrébine.
Par ailleurs, le projet de régionalisation interne, initié par le Royaume, est en parfaite adéquation avec l’initiative d’autonomie du territoire du Sahara marocain, car il vise, en dernier ressort, à doter les régions du pays d’une véritable autonomie dans la gestion des affaires de la région et dans l’aménagement du territoire. Cela prouve la volonté du Maroc d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de ce processus de régionalisation et de déconcentration des pouvoirs, avec comme principes clés : autonomie locale et bonne gouvernance.
Aussi, à la lumière de ces développements, le Secrétaire général de la FEME et la président de Intercultura considèrent-ils qu’il est du devoir de la communauté internationale d’adopter une position responsable en appuyant la démarche marocaine et en essayant de convaincre l’autre partie de revoir ses positions vétustes antérieure et de prendre une position positive et constructive dans les négociations, afin d’aboutir à un règlement politique, mutuellement acceptable.