Sahara : éviter les vues de l’esprit et les mirages
L’échafaudage fallacieux dessiné à vouloir extorquer aux populations séquestrées, l’expression d’une volonté de vouloir se détacher de la mère patrie est sans lendemain, car les citoyens vivant paisiblement au Sahara marocain se sont autodéterminés depuis des siècles. Vouloir utiliser l’option référendaire d’autodétermination dans une politique purement pernicieuse et intéressée, c’est continuer à se tromper d’époque, car pour l’Algérie l’autodétermination, ne pouvait se concevoir à long terme que dans le sens de l’indépendance. C’est aussi s’obstiner à vouloir détacher le Maroc de son Sahara, élément de sont patrimoine national et donc, lieu de souveraineté découlant de sa qualité de «possesseur immémorial ».
La souveraineté marocaine se fonde sur trois facteurs d’ordre historique et juridique: le Sahara n’est que le prolongement désertique du royaume du Maroc, une indiscutable solidarité de destin unissant les populations des parties du rif au Cap Blanc. L’exercice public continu et incontesté de la souveraineté s’est manifesté durant des siècles n’ayant été interrompu que par l’occupation coloniale. La souveraineté marocaine était d’ailleurs admise de l’extérieur, car des actes internationaux témoignaient de sa reconnaissance par d’autres états.
Les objectifs des adversaires du Maroc sont incompatibles avec les buts et les principes de la charte des nations unies tel qu’elles sont énoncés clans la résolution onusienne 1514. Cette résolution est intervenue grâce à l’initiative de certains de pays dont le Maroc, en réaction d’abord, contre la décision espagnole de considérer le Sahara comme province espagnole et pour faire obstacle à l’intention française d’accorder I’indépendance à l’Algérie tout en conservant le Sahara algérien.
Le sixième paragraphe de la résolution 1514 stipule que: «toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la charte des nations unies ». Ces dispositions s’appliquent donc au problème du Sahara.
En qualifiant la proposition marocaine d’accorder le statut d’autonomie a ses provinces sahariennes d’efforts sérieux et crédibles en tenant compte des changements intervenus, enterrant les anciens plans de règlement pour aller de l’avant vers une solution définitive du problème. Le conseils de sécurité a de la manière la plus explicite reconnu au Maroc ses droits de souveraineté.
Si une consultation référendaire devrait être organisée au Sahara, ce ne sera ni pour un rattachement ni un détachement dans des conditions brutales mais plutôt pour se prononcer sur un statut négocié dans le cadre de la souveraineté marocaine, forme d’autodétermination consentie par toutes les parties et conforme à l’esprit des principes de la légalité internationale
Le Maroc occupant le terrain diplomatique de manière moderne et volontariste, considérant l’affaire comme en voie de règlement sur le plan de la légalité intemationa1e, ne peut que souhaiter consolider l’acquis, n’ayant aucun intérêt à avoir une confrontation sans objet et qui risquerait de mettre en danger la paix dans la région. Le Maroc souhaite désamorcer la crise par une évaluation de ce qui converge entre l’Algérie et le Maroc à condition que les bases d’ententes soient claires.
Le marathon des négociations va certainement bientôt s’enclencher, et si le Maroc avait choisi de porter le combat sur le front du droit international, cela ne signifiait pas qu’une démobi1isation intérieure s’ensuive; bien au contraire, l’appui sans réserve d’une nation marocaine unie demeurera la meilleure arme à opposer aux tentatives faites pour entraver la réalisation de l’unité territoriale.