Le Médiateur du Royaume souligne la relation étroite entre la mission de l’ombudsman et le renforcement de la transparence des services publics

La mission de l’ombudsman est étroitement liée au renforcement de la transparence des services publics, a affirmé, mardi à Rabat, le Médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou. Dans le cadre de ses missions relatives à la défense de l’intérêt public, au renforcement de la bonne gouvernance et à la protection de la transparence, l’ombudsman est chargé, de manière ou d’une autre, d’apporter son soutien aux lanceurs d’alerte et de les protéger des représailles, a souligné M. Benalilou à l’ouverture d’une session de formation commune de l’Association des Ombudsmans et des Médiateurs de la Francophonie (AOMF) et de l’Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM), initiée sous le signe « Protection des lanceurs d’Alerte et la lutte contre la corruption ».  Cette mission se traduit par le biais des mécanismes traditionnels dont il dispose, notamment la prise d’initiatives spontanées, la conclusion des recommandations et des rapports, l’organisation des consultations et la participation à la réforme des lois, a-t-il relevé.  La protection des lanceurs d’alerte est considérée comme l’une des questions qui consacrent la divergence méthodologique des points de vue sur la lutte contre la corruption, l’appui de la transparence et la diffusion de la bonne gouvernance, a indiqué le Médiateur du Royaume lors de cette rencontre organisée par le Centre de formation et d’échange en médiation de Rabat.  Par ailleurs, il a considéré que cette session se veut un terrain fertile pour le dialogue et les échanges profonds et reflète une volonté sincère pour faire de la diversité des parcours un fondement de l’intelligence collective, en vue de formuler des perceptions communes au service des institutions de médiation dans les espaces méditerranéens et francophones. A cette occasion, il a appelé à faire de cette session le début d’une nouvelle ère favorisant la protection des lanceurs d’alerte, et ce à travers le renforcement de la protection de la confidentialité de l’identité des lanceurs d’alerte et des mesures de protection juridique, sociale et psychologique à leur égard, en consolidant l’arsenal juridique protégeant les lanceurs d’alerte de toutes représailles juridiques et luttant contre toute les formes de pratiques compromettant la transparence. Il a, également, souligné la nécessité de faire de la dimension opérationnelle une priorité, à commencer par la manière de formuler et de traiter une demande de protection, en passant par les modèles pratiques mettant en lumière les cas considérés comme des représailles ou une menace justifiant une intervention, sans oublier la façon d’analyser les plaintes et de collecter les données pour vérifier la véracité des informations et prouver la « bonne foi » des lanceurs d’alerte. Cette rencontre constitue une plateforme appropriée pour appeler à revoir les dispositions juridiques relatives à la protection des lanceurs d’alerte, à travers l’élargissement du champs des dénonciations, afin de couvrir plusieurs domaines, notamment la violation des lois et des systèmes administratifs et l’abus du pouvoir, a ajouté M.Bénalilou. Les experts ayant pris part à cette formation de deux jours débattront plusieurs thématiques, dont « Les systèmes de protection des lanceurs d’alerte de la corruption » et « L’accompagnement des lanceurs d’alerte de la corruption lors des processus de dénonciation et de l’enquête ».