Pretoria a voulu faire croire que des pays de premier plan en Afrique, comme le Maroc, demandaient une adhésion aux BRICS – Universitaire –

L’Afrique du Sud, en prétendant que le Maroc a soumis une demande d’adhésion aux « BRICS », en l’absence d’une confirmation officielle de Rabat, a voulu faire croire que des pays de premier plan dans le continent, comme le Royaume, demandaient à rejoindre ce groupement, a souligné l’universitaire Mohamed El Ghouati. Commentant les déclarations d’une source autorisée du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, qui a affirmé qu’il n’a jamais été question pour le Maroc de participer à la réunion « BRICS/Afrique » à quelque niveau que ce soit, M. El Ghouati a relevé qu’il était “manifeste depuis le début que les déclarations de certains responsables sud-africains à ce sujet manquaient de précision, ayant considéré que le Maroc a demandé à adhérer au groupement des BRICS, en l’absence de toute confirmation officielle du gouvernement marocain”. L’universitaire, professeur de droit public et de sciences politiques à la faculté de droit de Salé, a indiqué que « l’Afrique du Sud, connue pour son hostilité à l’intégrité territoriale du Royaume, ne se soucie guère des intérêts du Maroc et n’a pour objectif que de faire croire à la communauté internationale que des pays de premier plan dans le continent africain comme le Maroc, ont demandé à rejoindre ce groupement économique ». Par ailleurs, il a noté que la position exprimée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a réaffirmé clairement la profondeur des relations qui lient le Maroc aux quatre autres pays membres des BRICS, relevant qu’il s’agit de relations historiques fondées sur le respect mutuel. Cette manœuvre grossière de l’Afrique du Sud “ne peut entraver l’ambition du Maroc et de ces pays de développer ces relations et de les porter vers de nouveaux horizons”, a estimé M. El Ghouati. Les agissements de l’Afrique du Sud nuisent d’abord aux responsables de la gestion politique actuelle dans cet État, et constituent une attitude ingrate de Pretoria vis-à-vis du Maroc, qui a apporté son soutien à ce pays lors de la lutte contre l’apartheid, a-t-il fait remarquer, rappelant que l’Afrique du Sud n’avait « montré aucune hostilité envers le Maroc” sous l’ère de Nelson Mandela. Une source autorisée du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a affirmé samedi qu’il n’a jamais été question pour le Royaume du Maroc de répondre positivement à l’invitation à la réunion « BRICS/Afrique » prévue en Afrique du Sud ou de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit. En réponse à certains médias qui ont fait, récemment, référence à une hypothétique candidature du Royaume à l’adhésion au groupement « BRICS », ainsi qu’à son éventuelle participation à la prochaine réunion « BRICS/Afrique », prévue le 24 août à Johannesburg en Afrique du Sud, la même source a souligné qu’il ne s’agit pas d’une initiative des BRICS ou de l’Union Africaine, mais d’une invitation émanant de l’Afrique du Sud, à titre national. « C’est une réunion organisée sur la base d’une initiative unilatérale du gouvernement sud-africain », a-t-on précisé de même source, ajoutant que le Maroc a donc évalué cette invitation à l’aune de sa relation bilatérale tendue avec ce pays.