Chambre des représentants : majorité et opposition appellent à mettre en oeuvre les recommandations du rapport 2021 de la Cour des comptes
Les députés de la majorité comme ceux de l’opposition à la Chambre des représentants ont appelé, mardi, le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport 2021 de la Cour des comptes, notamment celles relatives à l’investissement, l’éducation et la santé. Lors d’une plénière consacrée à l’examen du rapport, les groupes et le groupement parlementaires ont réaffirmé leur engagement à accompagner la mise en œuvre des recommandations de l’institution constitutionnelle, soulignant la nécessité de prévoir des mécanismes pour répondre à toutes les observations et conclusions en apportant des ressources humaines et financières, en mettant fin à la multiplicité des intervenants, en consacrant la convergence et en prenant en compte l’impact social des politiques publiques sur les citoyens, outre l’accélération du rythme des réformes structurelles. Les parlementaires ont également souligné l’importance du rapport, étant donné qu’il s’agit d’un mécanisme de communication qui permet de s’enquérir du rôle de la Cour des comptes dans le renforcement des règles de bonne gouvernance et le contrôle de la gestion des deniers publics, soulignant la réponse « limitée » de nombreux secteurs publics aux recommandations liées aux multiples déséquilibres au niveau de l’activité des institutions et des administrations. Tout en soulignant que le rapport couvre une période marquée par des défis économiques et sociaux soumis à des facteurs externes, ils ont insisté sur la nécessité pour le gouvernement d’assumer les rôles qui lui sont confiés afin de consolider l’économie nationale et protéger le pouvoir d’achat des citoyens. À cet égard, les groupes et le groupement parlementaires se sont arrêtés sur les défis auxquels sont confrontés les finances publiques et l’investissement, notamment la subvention des prix à la consommation et le financement des réformes sociales liées au système de santé, à la protection sociale et à l’éducation, relevant les lacunes évoquées dans le rapport, particulièrement celles relatives au « suivi et au contrôle de l’utilisation de ces allocations qui entravent l’efficacité de l’investissement ». Dans ce sillage, ils ont mis en avant l’impératif de reconsidérer la structure du modèle budgétaire adopté, avec la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique permettant l’évaluation préalable des projets d’investissements publics, précisant que le gouvernement doit être « vigilant avant d’emprunter, et abandonner les formes qui n’ont pas d’impact social ou économique », et investir dans la protection du pouvoir d’achat des citoyens. Les parlementaires ont estimé que l’efficacité des investissements nécessite un accompagnement juridique et institutionnel régulier et efficace, estimant que la révision du décret sur les marchés publics « n’est pas seulement une technique juridique ou un outil de gestion des demandes publiques, mais plutôt un jalon dans la croissance de l’économie nationale ». En ce qui concerne le secteur de la santé, les députés ont affirmé que le rapport a attiré l’attention sur le volet des ressources humaines et les disparités spatiales à ce sujet, soulignant la nécessité d’apporter des solutions appropriées afin d’assurer l’attractivité des professions de santé et créer les conditions du maintien des cadres dans le système national. Par ailleurs, la majorité et l’opposition parlementaires ont salué les grandes étapes franchies dans le cadre de l’activation du système de protection sociale, faisant observer que le financement durable reste le « plus gros problème » pour la poursuite de ces chantiers, car le gouvernement doit « fournir davantage d’efforts pour assurer la mise à disposition de 51 milliards de dirhams par an ». Après s’être arrêté sur les conclusions du rapport relatives au système d’éducation, les groupes et le groupement parlementaires ont affirmé que la réforme du système d’éducation et de formation passe nécessairement par la prise en charge des femmes et des hommes de l’éducation, que ce soit au niveau de la formation, ou au niveau des conditions de l’emploi, ou en termes d’amélioration des conditions matérielles et professionnelles, appelant à hâter la mise en place d’un statut juste et équitable pour toutes les catégories ». D’autre part, au sujet des déséquilibres pointés par le rapport en matière d’action culturelle, les parlementaires ont souligné la nécessité de combler les lacunes liées à l’encadrement et aux structures culturelles de base, afin que le secteur de la culture puisse « affronter la mondialisation de la culture, renforcer l’engagement dans le monde de l’innovation, consolider les valeurs de l’identité nationale inclusive et renforcer la sécurité en matière culturelle ». Ils ont également appelé à mettre en œuvre les recommandations et les conclusions du rapport de sorte de consolider l’expérience démocratique nationale et renforcer le niveau de confiance dans les institutions publiques.