Le développement de la question du Sahara marocain au centre d’une journée d’étude à la Chambre des représentants
Le groupe socialiste à la Chambre des représentants a organisé, jeudi au siège de la chambre, une journée d’étude axée sur le développement de la question du Sahara marocain et les différents acquis réalisés par le Maroc dans la gestion de ce conflit factice. Cette journée, à laquelle ont pris part une brochette d’experts et d’académiciens marocains ainsi que des acteurs politiques et gouvernementaux, intervient dans le cadre des efforts continus de sensibilisation et de plaidoyer menés par l’institution législative autour de cette cause nationale, et ce à travers un débat académique constructif. C’est aussi l’occasion de mettre en exergue le rôle que joue la diplomatie parlementaire dans l’affaire du Sahara et de jeter la lumière sur l’élan de développement que connaissent les provinces du sud du Royaume, et ce en harmonie avec le choix démocratique du Royaume qui est basé sur le pluralisme, le respect des droits et des libertés ainsi que sur la consécration de la régionalisation avancée. Après plus de 47 ans, le conflit artificiel autour du Sahara marocain a connu des développements positifs sur la scène internationale grâce à la Haute sollicitude de SM le Roi Mohammed VI et aux efforts déployés conjointement par les diplomaties officielle et parallèle ainsi qu’au soutien populaire permanent et continu, a indiqué Hayat Laaraich, députée de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) dans une allocution d’ouverture lors de cette journée. Mme Laaraich, députée de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, s’est félicitée des victoires diplomatiques de la politique étrangère marocaine qui se sont soldées par l’ouverture de nombre de consulats à Laâyoune et à Dakhla. De son côté, le président du groupe socialiste à la Chambre des représentants, Abderrahim Chahid, a souligné que le Maroc s’attache à son intégrité territoriale et défend la marocanité de son Sahara qui se veut la priorité de son agenda politique. Cette défense n’est pas basée uniquement sur le plaidoyer au niveau international, mais surtout sur la création d’un vrai développement dans le Sahara marocain qui s’est concrétisé par le modèle de développement des provinces du sud du Royaume et l’accélération de leur développement économique et social à travers des projets structurants, a expliqué M.Chahid. Le Maroc, en tant qu’État responsable et crédible, a réagi positivement à l’ensemble des résolutions onusiennes relatives au conflit factice autour du Sahara marocain, a-t-il rappelé, ajoutant que le Royaume, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, a proposé l’initiative d’autonomie comme solution politique à ce conflit. Cette solution réaliste et pratique est en harmonie avec les choix du Maroc portant sur la consolidation de la régionalisation et l’adoption de son mode de gestion locale garantissant un développement local, comme elle est conforme à la résolution du CS de l’ONU n°2654 du 27 octobre 2022 relative à la question du Sahara, qui a souligné la nécessité de parvenir à une solution « réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis » entre les deux parties et qui a cité, pour la première fois de manière directe et claire, l’Algérie comme partie concernée par ce conflit artificiel, a-t-il poursuivi. Pour sa part, le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a salué la tenue de cette rencontre qui « reflète la ferme conviction quant à l’importance des rôles majeurs de la diplomatie parallèle dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, à la lumière des acquis diplomatiques obtenus et compte tenu de la centralité et de la place de la question nationale dans les cœurs de tous les Marocains ». Il a rappelé, dans ce cadre, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a toujours affirmé dans Ses discours que « la question du Sahara n’est pas seulement la responsabilité du Roi, mais elle est également la cause de tous et de chacun : institutions de l’État, parlement, Conseils élus, et tous les acteurs politiques, syndicaux et économiques, les organisations de la société civile, les médias et l’ensemble des citoyens ». A cet égard, M. Baitas a appelé à une mobilisation globale de toutes les forces vives du pays, exprimant sa fierté des acquis en faveur de la cause nationale, obtenus par les parlementaires marocains, que ce soit par l’action au sein des commissions parlementaires et des groupes d’amitié ou par le soutien du parcours politique et démocratique engagé par le Maroc, outre la défense des causes justes du Royaume, au premier rang desquelles figure la question du Sahara marocain. Le ministre a également salué les apports de la diplomatie partisane en faveur de la cause nationale à travers les assemblées et les groupements internationaux des partis politiques qui partagent les mêmes références intellectuelles et idéologiques. Il a en outre mis en avant le rôle joué par les associations de la société civile à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume, visant à défendre l’intégrité territoriale et à contrecarrer les adversaires dans les fora internationaux. Par ailleurs, le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, a noté que les acquis réalisés au sujet de la question nationale sont le résultat de la politique sage et perspicace de SM le Roi Mohammed VI, rappelant, dans ce sens, la reconnaissance par les États-Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. « Cette reconnaissance a fait passer le principe de souveraineté d’un caractère administratif à un caractère politique et souverain, et a également fait passé le plan d’autonomie d’un cadre de proposition devant être approuvé par les parties à un niveau supérieur », a-t-il signalé. M. Lachgar a également mis l’accent sur un autre développement non moins important, celui du retour du Maroc à l’Union africaine, considérant que cette étape a constitué une débâcle pour l’axe Afrique du Sud-Algérie. Les travaux de cette rencontre, qui se déploient dans le cadre de trois sessions, traitent des progrès en matière de développement et de droits humains dans les provinces du Sud, de l’évolution des positions internationales sur la question nationale et du rôle de la diplomatie parallèle à travers les partis politiques, le parlement et la société civile.