Réunion à Rabat du Conseil d’administration de l’ANRAC
Le Conseil d’administration de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) a tenu mercredi sa deuxième réunion, conformément aux dispositions de la loi 13.21 relative aux usages licites du cannabis. Cette réunion a porté sur l’examen des moyens de renforcer la recherche scientifique en matière de développement de la filière du cannabis à des fins industrielles, l’organisation des producteurs et des industriels et la production d’une variété nationale de cette substance qui aidera à réduire la pression sur la nappe phréatique. Cette rencontre a été l’occasion d’évoquer les étapes de développement du système relatif à la réglementation du cannabis, a indiqué le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion. L’ANRC a franchi d’importantes étapes en ce qui concerne l’importation des semences conformes à l’usage industriel de cette substance, a précisé M. Sadiki, ajoutant que cette réunion a porté aussi sur les fondements du programme de recherche qui permettra au Maroc de disposer de variétés améliorées et adaptables aux conditions de production au niveau national. L’organisation des producteurs et fabricants dans le cadre d’une fédération s’intéressant à la réglementation, au marketing et à la valorisation du produit, ainsi qu’à l’accompagnement des producteurs dans le domaine de la formation et du soutien ont été au menu de cette rencontre, a-t-il poursuivi. Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a fait savoir que cette réunion « a été l’occasion de souligner l’importance de la recherche scientifique en matière de développement du cannabis à des fins médicales et industrielles, à travers la formation des ingénieurs spécialisés et d’une élite de docteurs qui vont travailler avec les laboratoires universitaires nationaux ». Cette orientation académique est censée préparer des compétences nationales dotées d’une expertise internationale qui permettra au Maroc d’aller de l’avant dans la réalisation de ce chantier, à l’instar des autres pays qui ont adhéré à la réglementation du cannabis, a déclaré M. Miraoui à la presse. De son côté, le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a assuré que des efforts seront fournis dans la recherche scientifique pour produire une variété nationale qui aidera à alléger la pression sur la nappe phréatique, avec des spécificités qui la prédisposent à consommer moins d’eau que les autres variétés. Le petit agriculteur bénéficiera, l’année prochaine, d’une attention particulière à travers l’agrégation de cette catégorie dans le cadre de coopératives et en l’aidant dans l’opération de production, ce qui va améliorer ses conditions de vie, a enchaîné M. Baraka L’ANRAC assure la mise en œuvre de la stratégie de l’État dans le domaine de la culture, de la production, de la fabrication, de la transformation, de la commercialisation, de l’exportation du cannabis et de l’importation de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles. L’Agence est chargée d’assurer la tenue de l’état des stocks du cannabis et de fournir à l’Organisme international compétent les évaluations et informations demandées conformément aux engagements internationaux du Royaume. Elle veille aussi sur les procédures d’octroi des autorisations aux opérateurs nationaux et internationaux dans l’industrie du cannabis médical et industriel, aux sociétés de semences, aux pépinières, aux compagnies de transport, outre la création des premières coopératives pour la transformation et l’industrialisation des produits locaux dont les membres sont des agriculteurs locaux. L’Agence est chargée aussi de soutenir la recherche sur l’utilisation du cannabis dans les domaines médical, cosmétique et industriel, outre la simplification des procédures administratives en coordination avec les autorités administratives concernées, ainsi que l’orientation des activités illégales vers des activités licites, durables et génératrices de revenus.