Forum de Fès: des personnalités soulignent l’importance du rôle des leaders religieux dans le renforcement de la paix et de la coexistence
Plusieurs personnalités parmi les participants au 9ème Forum mondial des Nations Unies pour l’Alliance des civilisations, organisé les 22 et 23 novembre à Fès, ont mis en exergue l’importance du rôle joué par les leaders religieux pour le renforcement des fondements de la paix, de la coexistence entre les cultures et les religions et la lutte contre toutes les formes de haine et d’extrémisme. Dans des déclarations à la MAP et à sa chaîne d’information M24, M. Faysal Bin Abderrahman Bin Muammar, secrétaire général du projet « Salam Tawassoule Hadhari » en Arabie saoudite, a mis l’accent sur la pertinence des débats en cours sur le rôle des chefs et des institutions religieuses pour soutenir les décideurs politiques, dans l’objectif de consolider la paix et la coexistence entre les différentes civilisations dans le monde. Il a relevé que sans la coopération des chefs religieux, il n’y aura pas de voix audible pour les générations futures, invitant ces leaders religieux à changer leur discours religieux et à essayer d’atteindre les jeunes grâce à l’utilisation des technologies de communication modernes. Pour sa part, le rabbin Ron Lee Paz, vice-président du Center de compréhension entre les religions aux États-Unis, a souligné l’urgence de tels débats « pour comprendre nos liens les uns avec les autres afin d’instaurer la paix et de réaliser une sorte de synergie entre pays, surtout au milieu des divisions que connaît le monde ». Après avoir exprimé sa joie d’effectuer sa première visite dans la ville de Fès, le rabbin a noté l’attachement du Royaume aux principes de tolérance religieuse et à la consolidation des valeurs de coexistence. De son côté, le rabbin Richard Marker, ancien responsable du Comité juif international pour les consultations inter-religieuses, a plaidé pour le renforcement des rencontres entre les chefs religieux pour l’affirmation des valeurs communes, « à un moment complexe et exceptionnel de l’histoire humaine », notant qu’il est important de « reconnaître que notre monde est dans une véritable détresse » et qu’il faut agir pour instaurer la paix et la compréhension entre les peuples. Après avoir salué le rôle du Maroc, qui est « un bel exemple en matière de consolidation du pluralisme dans le cadre de son histoire singulière », il a souligné la nécessité de s’engager pour instaurer un monde où les générations futures pourront réaliser leur développement. Le révérend James Movil, directeur exécutif du Centre de médiation interconfessionnelle Kaduna-Nigeria, a indiqué que cette rencontre sur les religions en Afrique, notamment dans la ville de Fès, intervient à un moment où le monde peine à préserver les valeurs, considérant que ce dialogue qui se tient aujourd’hui représente une plate-forme pour explorer le monde entier. Il a également évoqué les initiatives qui sont entreprises pour encourager les solutions qui permettront de jeter les ponts entre les religions et les cultures. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a présidé conjointement avec le Haut Représentant de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, Miguel Angel Moratinos, ce forum mondial marqué par la participation de 1.000 participants, répartis entre des délégations officielles appartenant à un groupe de pays et d’organisations amis de la coalition, de la société civile, des acteurs du domaine de travail de l’Alliance, des universitaires, des jeunes et des étudiants.