Les actions menées par le Maroc concrétisent une appropriation de l’exercice souverain de la territorialité du Royaume – politologue –
Les actions diplomatiques, économiques et politiques menées sous la conduite éclairée de SM le Roi viennent concrétiser une appropriation juridique de l’exercice souverain de la territorialité du Royaume du Maroc, a affirmé le politologue Cherkaoui Roudani. Ainsi, à travers l’instauration d’une justice socioéconomique dans les provinces du sud, en architecturant des grands projets et un développement tous azimuts, le Maroc a mis en œuvre des visions pour réussir « l’autodétermination économique et sociale de la population des régions du sud », a indiqué le professeur universitaire dans une déclaration à la MAP. Le discours royal à l’occasion du 47è anniversaire de la Marche Verte a mis le curseur sur des questions de dimensions géopolitiques dont dépendent les intérêts stratégiques du Royaume, a-t-il relevé, notant que le Souverain a déroulé une vision géopolitique multidimensionnelle et intégrée avec comme objectif principal le renforcement de l’État-nation marocain dans ses acquis stratégiques continentaux et internationaux. Cette consécration ne s’est pas arrêtée aux développements économiques et sociaux, elle se joigne, en s’appuyant sur une solide organisation institutionnelle dépositaire d’un système national de protection des droits de l’Homme, de la transparence et de la justice sociale et territoriale, à « l’autodétermination culturelle » en l’incluant dans des structures et visions trans-nationales ambitieuses, a-t-il fait observer. Il a relevé, en ce sens, une appréhension stratégique concernant la continuité dans l’espace et dans le temps de la Marche Verte en l’inscrivant dans une conception de renforcement des valeurs démocratiques du pays. De fait, a-t-il poursuivi, le Programme de développement des provinces du sud, amorcé par le Souverain en 2015, a été conçu pour répondre aux besoins vitaux de la population des provinces du sud, préparant la région à servir de trait d’union entre le Maroc et l’Afrique, et particulièrement l’Afrique de l’Ouest. Compte tenu des enjeux géo-énergétiques et géopolitiques que connaît le monde, le Maroc, pivot de la région, a intégré des aspects nouveaux non seulement dans sa contribution à l’intégration africaine, mais aussi et surtout régionale dans la construction d’une convergence des intérêts entre le continent africain et le continent européen, souligne-t-il. M. Roudani a relevé que le Royaume a mis en place, à cet effet, une batterie de mesures en allouant des investissements de plus de 77 milliards de dirhams pour le développement des provinces du sud, notant que cette conception renforcera la région dans sa posture en tant que ceinture stratégique capable d’être un moteur et une connexion économique avec le reste des pays de l’Afrique de l’ouest. Dans ce cadre, a-t-il poursuivi, le méga-projet de Gazoduc Nigeria-Maroc devant traverser 16 pays d’Afrique de l’ouest, qui commence à prendre forme, est un moteur pour la paix et une voie de la construction de la puissance de l’Afrique dont les contours sont l’unité et la cohésion sociale. « Cette conception est une prescience d’une approche avant-gardiste pour une cohabitation entre les sociétés africaines et une coexistence pacifique entre les États africains. C’est la seule voie de la construction d’un État-nation dans l’Afrique de l’ouest », a-t-il souligné, notant que « cette réflexion conforte la diplomatie marocaine dans sa posture de développement et de progrès alors que l’Algérie reste avec des approches caduques dans une diplomatie des frontières ». Pour ce faire, a insisté l’expert en relations internationales, il importe de mobiliser des ressources politiques, diplomatiques et financières pour concevoir des projets d’architecture africaine et internationale crédible « afin de ne pas s’en remettre aux seuls tracés des discours des afro-sceptiques et anarchiques ». Il a également souligné que SM le Roi, « dans une vision inclusive animée par une lecture profonde des logiques de l’interdépendance mondiale, a posé les jalons d’un débat évolutif sur l’identité africaine qui, rappelons-le, s’est englouti dans une vision essentialiste véhiculée par de nombreux discours antagonistes ». En parallèle, a-t-il dit, l’axe atlantique africain, qui est un espace géopolitique en construction, apportera une capacité de coordination des actions sur un ensemble de projets stratégiques en vue de répondre aux impératifs de sécurité et de développement durable du continent africain. Le professeur universitaire a relevé en outre que SM le Roi, « à travers une vision multidimensionnelle ancrée dans son action sempiternelle envers l’Afrique, a montré que l’analyse sereine et la prévision raisonnable seraient le meilleur antidote de l’affolement régional et sous-régional ». Et de conclure que le discours royal dessine ainsi les contours d’un ordre régional africain connecté et jette les bases d’une glorieuse histoire partagée.