Tinghir : conférence sur les développements de la question du Sahara marocain

Une conférence ayant pour thème « Les développements de la question du Sahara marocain à la lumière de la consécration de la reconnaissance internationale de la pleine souveraineté du Maroc » a été organisée, samedi à Tinghir, à l’initiative de l’Association des volontaires de la Marche Verte dans cette province. Marquée par la participation d’une pléiade d’universitaires, d’intellectuels, de chercheurs et d’experts, cette rencontre a été l’occasion de mettre en avant les développements positifs réalisés par le Royaume autour du dossier du Sahara marocain, illustrés notamment par le soutien international croissant à l’initiative marocaine d’autonomie. Abdelouahed Darouich, conseiller général en relations extérieures, chargé de la diplomatie parlementaire auprès du Parlement, a mis exergue les nombreux acquis réalisés par le Royaume en rapport avec la question du Sahara marocain, en réussissant à relever les défis posés sur la voie de la consécration de l’intégrité territoriale du Royaume. S’exprimant devant une assistance nombreuse, M. Darouich a souligné que l’initiative marocaine d’autonomie est une proposition réaliste, relevant l’importance du dossier du Sahara pour la stabilité et le développement non seulement du Maroc, mais aussi de l’Afrique et du monde. Rappelant que le conflit artificiel autour du Sahara marocain a été monté de toute pièce, M. Darouich a fait observé que la communauté internationale comprend mieux aujourd’hui la légitimité des positions marocaines vis-à-vis du dossier du Sahara. Pour sa part, Hakim Touzani, professeur de droit international public et de sciences politiques à l’Université Ibn Zohr d’Agadir, a focalisé son intervention sur la situation des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf du point de vue du droit international. « Ces Sahraouis ne sont pas des réfugiés du point de vue du droit international, étant donné que le Sahara marocain a été libéré grâce à la Marche verte, un événement pacifique durant lequel aucune arme n’a été utilisé », a-t-il expliqué. Il a ajouté que les camps de Tindouf, qui sont « militarisés », sont les seuls du genre au monde où les personnes qui y vivent sont privées de la liberté de circulation, rappelant les nombreuses violations des droits de l’Homme dont cette population soufre au quotidien, notamment les femmes et les enfants. L’analyste et journaliste algérien, Oualid Kébir, a rappelé le revirement constaté dans la position du régime algérien vis-à-vis du Sahara marocain juste après la Marche Verte en 1975, précisant qu’Alger œuvre, depuis cette date, à consacrer une politique d’hostilité envers le Maroc, dans le but de renforcer son front interne. La diplomatie algérienne anti-marocaine a porté atteinte aux efforts poussant vers l’intégration maghrébine et entravé l’édification d’une Union maghrébine capable de relever les défis actuels et de réaliser la prospérité espérée pour les peuples de la région, a-t-il déploré. M. Kébir a fait observer que la question du Sahara est considérée au Maroc comme « la cause de toute une Nation », alors qu’elle n’est, en Algérie, que « la question d’un régime », rappelant les relations séculaires et fraternelles entre les peuples marocain et algérien et les liens solides qui les unissent. « Le peuple algérien n’est pas concerné par la position ou les actions du régime algérien vis-à-vis de la question du Sahara », a-t-il insisté, estimant que la prospérité du peuple algérien ne peut être réalisée, tant que le régime d’Alger continue d’adopter une politique hostile à l’égard du Maroc. De son côté, Amina Toubali, secrétaire générale de l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (Bureau du Maroc), a mis l’accent sur le calvaire enduré par les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf en qualifiant leur situation de « vrai drame humanitaire ». Elle a appelé à prendre en considération ces souffrances psychiques et physiques ainsi que les injustices que subissent des milliers de Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf pour la recherche d’une solution à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré. Cette conférence a été marquée par un vibrant hommage rendu à Ali Atmane, ex-pilote de chasse des Forces Armées Royales (FAR) qui a été emprisonné pendant 26 ans dans les geôles du « polisario » et de l’Algérie. M. Atmane a livré, à cette occasion, un témoignage émouvant sur les violations des droits humains qu’il a subies et le calvaire qu’il a enduré tout au long de son incarcération dans les bagnes des milices du « polisario » et du régime algérien.