Accueil du chef des séparatistes: le SMPAD dénonce une « dérive dangereuse » du président tunisien

Le Syndicat Marocain des Professionnels de l’Art Dramatique (SMPAD) a dénoncé la « dérive dangereuse » du président tunisien Kaïs Saied à travers son accueil du chef des séparatistes à l’occasion de la TICAD 8, une posture qui va à l’encontre de la position enracinée de la Tunisie vis-à-vis du conflit artificiel autour du Sahara marocain. Dans un communiqué, le Syndicat a rejeté « dans la forme comme dans le fond » l’accueil du chef des séparatistes du « polisario » par le président tunisien lors de ce forum, censé se tenir avec la participation exclusive des pays africains reconnus par le Japon et la Tunisie. Cette nouvelle attitude touche profondément tous les Marocains, y compris les intellectuels, les artistes et les créateurs, eu égard à ce que la question du Sahara marocain représente en termes de consensus et de cohésion nationale, souligne le SMPAD. En dénonçant cette surprenante déviation, le Syndicat regrette que la position historique de la Tunisie sur cette question ait été mise à mal et entraînée dans des calculs étroits et conjoncturels, alors même que la République tunisienne aurait pu maintenir une position lui permettant de contribuer à la résolution du conflit artificiel autour du Sahara marocain, lequel conflit a entravé la réalisation du grand rêve maghrébin. Avec cet acte injustifié, la situation est devenue encore plus complexe et ambiguë, regrette le Syndicat. Partant du capital fait de rapprochement, d’échange et d’intégration culturelle entre les élites artistiques et culturelles des deux pays, le Syndicat en appelle à la sagesse et à retenue des élites culturelles et artistiques de la Tunisie sœur, et au rôle qu’elles peuvent jouer pour la préservation et le respect de l’intégrité territoriale de tous les pays du Maghreb. Cela constitue, a-t-il estimé, un prélude fondamental pour renforcer la sécurité et la paix dans la région, les deux prérequis susceptibles de renforcer la démocratie, de booster la croissance économique, de consolider la liberté de créativité et d’approfondir l’interaction culturelle entre les peuples maghrébins.