Un journal sénégalais met en avant la qualité des relations « très anciennes » avec le Maroc et l' »intégration réussie » de la communauté marocaine au Sénégal
Le journal sénégalais « EnQuête » a consacré mercredi un dossier aux relations existant entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal en mettant en avant les secrets d’une « intégration réussie » de la Communauté marocaine dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, dans « un monde où des barrières sont de plus en plus érigées entre les peuples » . « Présente dans le commerce, les finances, la médecine , l’industrie… la communauté marocaine au Sénégal est un bel exemple d’intégration réussie, dans un monde où des barrières sont de plus en plus érigées entre les peuples », écrit le journal dans un article intitulé : »Les secrets d’une intégration » et illustré d’une photo de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du Président de la République du Sénégal, Macky Sall, prise avec des étudiants marocains lors de la visite effectuée par le Souverain à l’Hôpital Principal de Dakar en 2016. Le média souligne qu’entre les deux pays, « les relations sont très anciennes et bâties sur des fondements très solides du sang et de la religion », rappelant que le Maroc et le Sénégal avaient il y a quelques décennies, sous l’impulsion de l’ex-chef de l’Etat Léopold Sédar Senghor et de feu SM le Roi Hassan II, ont signé la Convention d’Etablissement qui donnait aux nationaux de chaque pays le droit de s’implanter librement dans l’autre pays, sans entrave. Outre le domaine fiscal, relève la publication, « presque tous les volets de la vie économique et sociale étaient visés par cette Convention très ambitieuse », notant qu’en vertu de cette convention, les nationaux de chacune des parties pourront accéder aux emplois publics de l’autre partie, dans les conditions déterminées par la législation de chaque Etat. »Chaque année, ils sont nombreux les Sénégalais à se rendre à Fès pour se recueillir sur le mausolée de Cheikh Ahmed Tidjani, un des plus grands propagateurs de l’islam en Afrique de l’Ouest. S’y ajoutent tous ces ressortissants sénégalais au Royaume chérifien, qui pour le travail, qui pour des raisons liées aux études », fait observer le journal dakarois, qui souligne que de l’autre côté, « chaque année, ils sont des dizaines, voire des centaines de ressortissants marocains qui choisissent Dakar, en particulier la Faculté de médecine pour poursuivre leurs cursus ». « Sans visas, sans formalités particulières pour s’implanter au Sénégal, la Communauté marocaine n’a cessé de grossir au fils des années, non sans se renouveler en permanence. Parfaitement intégrés, ils sont dans le commerce du tissu, la médecine, le grand business, particulièrement la banque et les assurances », indique le quotidien sénégalais, qui relève que les Marocains , dans beaucoup de domaines de la vie économique et sociale, jouissent des mêmes privilèges et sont assujettis aux mêmes obligations que les nationaux. « EnQuête » rappelle dans ce cadre les images ayant fait le tour récemment sur les réseaux sociaux aux Sénégal montrant des Marocains qui chantent la qualification des Lions du Sénégal à la Coupe du monde Qatar 2022. « Cela ne se passe pas dans les rues de Dakar, mais bien dans les stades du Maroc », se réjouit le journal qui évoque « une preuve supplémentaire de la belle intégration entre les peuples marocains et sénégalais, aussi bien au Maroc qu’au Sénégal ». La publication a prêté, à cet égard, la parole à Sidy Mohamed Lahlou, Président du Club des investisseurs marocains au Sénégal, co-fondateur du Cercle d’amitié et de fraternité maroco-sénégalaise; qui a passé en revue l’évolution et les défis de la coopération entre les deux pays. Pour mettre davantage la lumière sur cette « intégration réussie » de la communauté marocaine, la journal a également recueilli des témoignages auprès de marocaines et marocains, qui ont relaté l’expérience d’intégration au Sénégal, comme le cas de Mehdi Hatim, et Sara Mechate (Médecine), et de Zoubida Berrada (étudiante en journalisme), lesquels, écrit le média, représentent « des visages de la diversité culturelle » dans le pays de la Teranga.