CPS de l’UA: le Maroc plaide pour une coopération interafricaine pour renforcer le système continental d’alerte rapide
Le Maroc a souligné mercredi devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, l’impératif de la coopération interafricaine pour renforcer le système continental d’alerte rapide en tant que pilier de l’Architecture de Paix et de Sécurité en Afrique. L’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la réunion du CPS sur la thématique « Alerte rapide continentale et perspectives de sécurité sur le continent », a mis en exergue l’approche multidimensionnelle du Royaume dans la lutte contre les menaces à la paix et la sécurité en Afrique et souligné l’impératif de la coopération interafricaine pour renforcer le système continental d’alerte rapide en tant que pilier de l’Architecture de Paix et de Sécurité en Afrique. A la lumière des menaces terroristes auxquelles le continent africain est confronté, le diplomate qui conduit la délégation marocaine a décliné l’approche multidimensionnelle prônée par le Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, basée notamment sur le développement humain et socio-économique, une stratégie sécuritaire proactive et préventive, ainsi que la réorganisation du champ religieux. Face aux défis complexes de paix et de sécurité couvrant une grande partie du continent africain, la délégation marocaine a souligné l’impératif d’une coopération interafricaine étroite et agissante, en réitérant l’engagement du Royaume à capitaliser sur son expertise et son rôle actif au sein du système multilatéral pour donner un nouvel élan aux efforts africains en matière de lutte antiterroriste et faire avancer l’agenda africain de paix et de sécurité. La délégation marocaine a également attiré l’attention sur les menaces que représentent les acteurs non étatiques et mouvements séparatistes sur la paix et la sécurité en Afrique, notamment à travers le commerce illicite de substances psychotropes, l’exploitation des migrants et des enfants et autres activités de crime organisé. Par ailleurs, la délégation marocaine a soutenu que le renforcement des systèmes d’alerte rapide, à travers la mobilisation des ressources financières et techniques suffisantes et la production des données fiables, s’impose aujourd’hui comme un outil efficace pour combler l’écart entre l’alerte et la réponse rapide en vue d’éviter au continent des drames humains mais aussi des interventions militaires longues et couteuses.